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Votre dirigeant est-il renard ou hérisson ?

Publié le lundi 22 février 2021 . 4 min. 30

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« Le Renard sait beaucoup de choses, mais le Hérisson sait une grande chose. ». Voilà l’idée centrale avec laquelle Isaiah Berlin, philosophe et historien Anglais, va opérer une classification des être humains en deux catégories : Les renards : curieux, rusés et multidisciplinaires et les hérissons : holistique, simplificateurs et persévérants.  


Pour Isaiah Berlin, Aristote, Molière, Goethe et Balzac sont des Renards car ils se sont montrés particulièrement créatifs, capables de poursuivre de nombreux objectifs en même temps. Les Renards sont fascinés par la complexité et l’infinie variété de sujets disponibles sur cette terre.


A l’inverse, Platon, Hegel, Nietzsche et Proust sont des Hérissons parce qu’ils cherchent à étudier le monde à travers un modèle universel de pensée. Pour eux, le monde n’est complexe qu’en apparence car derrière cette complexité se cache une structure cohérente qui permet d’expliquer simplement l’intégralité des phénomènes qui brouillent la vision de ceux qui cherchent la vérité dans les détails.


Renard et Hérisson apparaissent ainsi comme deux formes opposées de leadership intellectuels. D’un côté, l’agilité et les stratagèmes du Renard et de l’autre la prudence et la robustesse du système de défense du Hérisson. Est-ce que l’une est préférable à l’autre ? La réponse à cette question n’est peut-être pas aussi évidente qu’il n’y parait. Par exemple, est-il préférable d’avoir des dirigeants Renard ou Hérisson ?


Le dirigeant « Renard » est un opportuniste retors. Toujours aux aguets, prêt à bondir sur une bonne affaire. Il est prompt à utiliser les dernières solutions technologiques et à mener plusieurs stratégies de front. Avec lui, l’entreprise doit s’adapter en permanence. Le changement n’est donc pas une option pour le dirigeant Renard. D’ailleurs, les remises en cause des pratiques, des structures et des règles de fonctionnement peuvent être aussi radicales que soudaines.


De plus, le dirigeant « Renard » aime prendre des risques, optimiser ses capacités et ses ressources ainsi que son compte de résultats. Mais son agilité mentale et stratégique l’expose à être influencé par sa première impression et donc d’être une victime consentante du fameux biais d’ancrage. Par ailleurs, dès que les résultats manquent à l’appel, son agilité stratégique passe vite pour de l’agitation et finit par épuiser l’ensemble des parties prenantes à commencer par le corps social. 


Par contraste, le dirigeant « Hérisson » est essentiellement guidé par l’idée générale qu’il se fait du monde et de la nature humaine. On le reconnait à son irrépressible besoin d’aller toujours à l’essentiel et de simplifier les choses autour de lui. Par exemple, le dirigeant « Hérisson » va chercher à limiter au maximum les comportements politiques et à réduire autant que possible la complexité de l’organisation tout comme la sophistication de la stratégie.


Mais le dirigeant « Hérisson » est particulièrement sujet au biais de confirmation et à l’entêtement stratégique. Trop confiant dans sa logique de pensée, le dirigeant « Hérisson » a tendance à prélever dans l’information ce qui confirme ses croyances profondes. Par ailleurs, son manque d’intérêt pour les stratagèmes et les affaires de circonstances ne sont pas sans conséquence sur son activité.


Fort de cette distinction, on peut s’interroger si un dirigeant peut-être à la fois Renard et Hérisson. Pour répondre à cette question, faisons un petit détour par le sport. Certes, un marathonien chevronné peut parfaitement courir un 100 mètres. Mais ses chances d’être excellent dans les deux disciplines sont nulles. C’est la même chose pour un dirigeant. S’il excelle en tant que Renard, il aura aucune chance d’exceller en tant qu’Hérisson et vice versa. Mais si par malheur on excelle nulle part, alors toutes les combinaisons sont possibles.   


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