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La bonne stratégie est une question de taille

Publié le mercredi 30 août 2017 . 3 min. 36

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Et si finalement tous les problèmes organisationnels ne se réduisaient qu’à un seul : celui de la taille et de la bonne proportion ? Non pas l’inefficacité comme le pensait Taylor. Non pas la motivation comme l’imaginaient les théoriens de l’école des relations humaines. Mais la juste mesure. Bien gérer une organisation, ne serait-ce pas avant toute chose lui donner sa taille idéale, son équilibre optimal ?

 

Ce point est essentiel chez un théoricien oublié, Léopold Kohr, tel que nous le raconte dans son ouvrage, Une question de taille, Olivier Rey. Pour Kohr en effet : « Il semble qu’il n’y ait qu’une seule cause derrière toutes les formes de misère sociale : la taille excessive… La taille excessive apparaît comme le seul et unique problème imprégnant toute création. Partout où quelque chose ne va pas, quelque chose est trop gros » (p. 85).

 

Cette proposition semble ramener de façon un peu rapide tous les problèmes de la vie sociale à des questions de proportion. Or il faut constater qu’à l’époque des Grecs anciens, comme on le voit dans le Philèbe un dialogue socratique, le premier bien à considérer en toutes choses est celui de la mesure, le metron. Et c’est à partir de ce critère que l’on peut s’accorder ensuite sur toute autre chose : la vérité des sciences, la beauté, les plaisirs etc.. tout cela est mis sous condition de bonne proportion. Non par la mesure quantitative à partir de laquelle nous raisonnons de plus en plus aujourd’hui dans les entreprises, mais plutôt grâce à la juste mesure qui décrit une aptitude à bien doser, à trouver l’équilibre convenable, à faire preuve aussi d’un sens de l’opportunité, le bien connu Kairos.


Pour mieux comprendre la nuance, Olivier Rey évoque l’ancien palais que Ceaucescu s’était fait construire à Bucarest et dont on pouvait dire qu’il était parfaitement symétrique. Mais cette définition là de l’équilibre, « l’invariance d’un objet à travers certaines transformations mathématiques » comme l’explique l’auteur qui est philosophe autant que mathématicien lui-même,  est l’exact contraire de l’équilibre au sens des Grecs qui recherchaient d’abord la grâce et la concordance entre les parties.


Voilà donc une manière de se réconcilier, sinon avec la gouvernance par les nombres, du moins avec le rapport harmonieux que doivent entretenir qualité et quantité. Pour une entreprise, cela signifie donc non pas la croissance à tout prix, nous ne citerons pas les noms de Vivendu Universal ou de Aol Time Warner pour ne rappeler de mauvais souvenirs à personne, mais trouver le seuil maximal de toute extension. Cela signifie aussi que les débats sur la croissance et la décroissance qui occupe tant les économistes de tous bords n’ont plus vraiment raison d’être puisque ce dont il est question c’est de trouver le bon équilibre et de s’y tenir : de croître lorsque la société le doit pour trouver son équilibre, de décroître lorsque son développement lui fait rencontrer plus de problèmes que l’augmentation disproprotionné des moyens nécessaires dont elles doit se doter pour les résoudre.


Derrière tout cela, il y a une obsession que partageait les Grecs et que de nombreux travaux académiques sur les fusions-acquisitions ont mis en évidence, c’est l’hubris des dirigeants, l’incapacité dans laquelle ils sont parfois de conduire les affaires humaines sans mesure.


Cette critique du gigantisme et de l’illimité a le mérite de nous ramener sur terre sans totalement nous faire sortir de la mondialisaiton. Elle montre aussi qu’en matière de management d’entreprise, le mot de symétrie a sans doute plus d’importance que celui de synergie.


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