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S’agissant du projet de loi El Khomri, débat national s’il en est, chacun aura pu le constater : alors que le sujet concernait en tout premier lieu l’organisation du travail et donc les disciplines de gestion, les recommandations et les commentaires des chercheurs de ce domaine sont restés une nouvelle fois inaudibles. Une fois encore ce sont les économistes, souvent les mêmes, ou les sociologues et autres psychologues qui ont joué le rôle d’observateurs et d’experts, alors que la voix de la recherche en management est restée muette, comme elle l’est à peu près à chaque fois qu’il s’agit d’un débat de société qui la concerne directement.

 

Interrogeons-nous sur ce curieux paradoxe : d’un côté les enseignements de gestion, que suivent un quart des étudiants de l’enseignement supérieur dans le monde occidental, qui ont une influence importante dans le développement des entreprises, matérialisée par le rôle que ses alumni, ses anciens élèves, jouent dans les lieux de pouvoir et notamment les grandes entreprises transnationales. D’un autre côté, les recherches en sciences de gestion. Celles-ci, et singulièrement en France, n’ont fait que croître de manière exponentielle depuis une dizaine d’année sans pour autant que leur impact se fasse sentir sur les grands débats de société, alors que plus personne ne doute de l’importance que jouent les organisations dans la société en général, comme dans chacune de nos vies en particulier.

 

Alors pourquoi se décalage, la gestion serait-elle tout simplement une discipline mineure ? Qui se soucient en effet, même au sein du public naturel de la gestion, les dirigeants d’entreprise, les entrepreneurs, les consultants, les cadres en général, des résultats obtenus par les études de gestion publiées dans les revues les plus exigeantes ? Par antiphrase nous pourrions dire qu’ils sont assez peu nombreux… Alors comment expliquer ce manque de visibilité dans le champ des sciences sociales ?

 

La recherche en gestion avance deux raisons pour expliquer ce phénomène: selon Goshal par exemple, qui analyse la première de ces raisons, ce problème proviendrait de l’incapacité des théoriciens de la gestion à remettre en cause les théories dominantes, à exclure finalement tout renouvellement des concepts, notamment philosophiques, qui sous-tendent les présupposés du management. Alvesson et Gabriel quant à eux dénoncent la standardisation des modes de production visant seulement un nombre restreint de spécialistes. Ce mode de production scientifique ils le qualifie de « formulaic » : des travaux méthodologiquement rigoureux certes, mais qui ne font pas assez place à la régénération des idées.

 

Alors que faire pour permettre aux sciences de gestion d’être mieux écoutées par les observateurs, plus influente chez les décideurs, mieux respectée parmi les chercheurs d’autres disciplines ? Je répondrai volontiers par la nécessité où elles se trouvent de ne plus laisser l’exercice du doute aux seules disciplines spéculatives. Pour être entendue, la science de l’action collective n’a pas d’autres alternatives que de s’enrichir, certes des disciplines environnantes, la psychologie, la sociologie, l’économie etc, comme c’est déjà largement le cas, mais aussi de la pensée proprement philosophique, notamment l’épistémologie, la métaphysique, l’éthique et l’esthétique, comme elle a déjà commencé à le faire depuis quelques années. Sans quoi la gestion apparaitra toujours aux plus sceptiques tel le physicien Descartes aux yeux du géomètre Pascal : inutile et incertaine.


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