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Peut-on faire de l'éthique un simple outil de gestion

Publié le mardi 31 mai 2016 . 3 min. 28

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L’éthique est-elle un simple outil de gestion, comme on pourrait le dire de n’importe quel autre ?

 

C’est en répondant positivement à cette question que ses zélateurs ont fait entrer l’éthique de plain-pied dans le champ de la gestion : elle serait comme un dispositif d’aide à la décision, une manière de codifier les comportements humains avec l’effet de normalisation que cela suppose, mais également, disons-le sans tarder, une façon de se faire bien voir en société tout en réduisant l’exposition au risque juridique des dirigeants en place. Comme le marketing ou la publicité, l’éthique serait ni plus ni moins qu’une manière de solidifier la réputation d’une organisation auprès de ses parties prenantes. Au fond il y a cette idée qu’il y a toujours, tôt ou tard, un coût à payer lorsqu’on se comporte mal.

 

Cette question, l’éthique est-elle un simple outil de gestion ?, paraîtra toutefois odieuse à un spécialiste de philosophie morale. Pour un tel spécialiste les managers ont été induits en erreur, car poser la question de l’éthique à partir de son efficacité c’est partir d’un bien étrange présupposé. C’était d’ailleurs celui de la société Enron qui, avant sa chute, recevait des prix d’excellence en matière de conformité, de « compliance », et dont le modèle de gestion était acclamé par tous les médias économiques américains. Bref il y aurait peut-être là, avec cette facétieuse expression « d’éthique des affaires », tous les germes d’un possible malentendu.

 

Car qui peut feindre d’ignorer que certaines décisions éthiques coûtent économiquement ? Même si sur le long terme la confiance peut être un gage de succès, un retour sur investissement est certes toujours possible, qui peut prétendre que cette confiance est seulement causée par un dispositif éthique ? La qualité des relations interindividuelles, l’excellence éventuelle des produits ou des prestations, ou simplement les effets du mimétisme des marchés et des réputations jouent pour beaucoup dans la durabilité des liens qui se créent entre l’entreprise et son environnement. Considérer l’éthique comme une valeur économique en soi ou comme une manière de réduire les « coûts de transaction » c’est la réduire à une technologie, à un savoir comme les autres de la gestion alors qu’elle est d’un autre ordre, qui est celui des valeurs.

 

Non, l’éthique au sein des organisations ne prétend ni à la scientificité, ni à l’efficience. Mais elle enrichit de ses grands auteurs et de ses concepts la compréhension, et le traitement, que l’on peut faire de problèmes aussi divers que la rémunération des dirigeants, le travail des enfants dans certains pays, les impacts sur le changement climatique et quantité d’autres problèmes.. pour lesquels une analyse éthique permet de hiérarchiser les priorités, d’agir pour telle raison plutôt que pour  telle autre. Fnalement l’éthique offre une opportunité unique de délibérer sur ce qui est entrepris, de lui donner un horizon de sens plus large, en bref de produire un regard positif et critique sur nos propres réalisations.

 

Cela suppose bien sûr un double avertissement : un risque intellectuel d’abord, susceptible de remettre en cause nos façons habituelles de penser et d’agir. Et l’obligation qui nous est faite, parfois, de produire des règles de conduite. Mais en gardant toutefois à l’esprit le propos d’Eric Weil ; à savoir que si « seul l’homme suit des règles », c’est « parce que seul l’homme peut ne pas les suivre. »


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