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L’offensive des fonds d’investissement dans les écoles de commerce

Publié le mercredi 16 janvier 2019 . 3 min. 53

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Les fonds d’investissement montent à l’assaut des établissements d’enseignement supérieur. Ils ont déjà investi dans de nombreux groupes privés français, par des prises de participations minoritaires ou majoritaires. Citons parmi les acteurs détenant des écoles de commerce Providence dans le groupe Galileo-Studialis qui détient Paris School of Business. Citons Apax Partners dans Inseec U, membre de la conférence des grandes écoles, ou encore Capzanine dans Eduservices, groupe à la tête notamment d’Ipac Bachelor Factory et MBway.

 

Un secteur attractif

 
Alors pourquoi le monde de l’enseignement attire-t-il les fonds d’investissements ? Première raison : la croissance structurelle du marché de la formation initiale ou continue due à l’essor de la population. C’est aussi un investissement peu risqué car les revenus sont prévisibles et récurrents. Le secteur est aussi réputé rentable. Les fondateurs de grands groupes d’enseignement préparent également leur départ à la retraite et sont donc vendeurs. Les prix de cession s’envolent d’ailleurs pour représenter jusqu’à 16 fois l’Ebita, un ratio en général inférieur à 10 dans les autres secteurs. Ces groupes d’écoles ont également besoin d’argent pour investir dans les outils pédagogiques numériques, dans l’agrandissement et la modernisation de leur campus, pour s’internationaliser ou encore pour adapter les formations aux mutations du monde du travail. Enfin, la nature très éclatée du secteur de l’enseignement supérieur en France autorise, éventuellement, des stratégies de build-up ou regroupement sectoriel. En d’autres termes, le monde de l’éducation apparaît pour le moins attractif pour les acteurs du capital-investissement.

 

Pour le moment, les acteurs financiers ciblent les groupes d’établissements privés pluridisciplinaires, réunissant des écoles de management généralistes ou spécialisées, des écoles de communication ou de vente, des écoles d’art, des écoles d’ingénieurs ou d’informatiques… Des groupes qui offrent donc un profil de risque diversifié pour les fonds d’investissement.

 

Les écoles de commerce à très forte notoriété, celles figurant tout en haut des classements, restent à l’écart de ces mouvements. Mais les choses pourraient bien changer dans un avenir proche car elles ont besoin d’argent, de beaucoup d’argent, pour assurer la pérennité de leur modèle de croissance. C’est le cas des écoles privées comme l’EDHEC ou l’IÉSEG mais aussi des écoles consulaires arrimées aux chambres de commerce.

 

L’insuffisante réforme du statut des écoles consulaires

 
Oui mais pour les écoles consulaires cela sous-entend de réformer leur statut. Un premier pas a été franchi avec l’EESC, le statut d’établissement d’enseignement supérieur consulaire qui séduit de plus en plus d’écoles. Après HEC Paris fin 2015 et Burgundy School of Business en 2016, Grenoble École de Management et Toulouse Business School l’ont adopté en 2017. Neoma, l’ESCP Europe et Audencia leur ont emboîté le pas début 2018.

 

L’objectif de ce nouveau statut est clair : prendre de la distance vis-à-vis de leur autorité de tutelle, les chambres de commerce, pour gagner en agilité au niveau opérationnel, professionnaliser leur gouvernance en accueillant des investisseurs privés, et éventuellement accroître leurs ressources financières.

 

Et pourquoi ne pas ouvrir le capital de nos grandes écoles de commerce à des fonds d’investissement ? En théorie c’est possible. Mais ni la prise de participation majoritaire ni la distribution de dividendes ne sont autorisées par le statut d’EESC. De quoi sérieusement décourager cette classe d’investisseurs.

 

Des écoles militent déjà pour une nouvelle réforme qui les transformerait en organisations à but lucratif et donc en cibles pour le private equity. On peut trouver cela choquant. Mais certains pourraient trouver cette conversion salutaire en forçant des écoles de management à être mieux managée, à se doter d’une vraie stratégie concurrentielle, à mieux s’adapter… Et à être rentable.


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