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Quand il faut générer des idées, comment faites-vous ? Sans doute, comme tout le monde, un brainstorming. La technique a une bonne soixantaine d’années, et elle est devenue si populaire que tout le monde en connaît les grands principes. On met des participants ensemble dans une salle, et on les fait travailler tous ensemble. Chacun, pour générer des idées, s’appuie sur les idées des autres, et s’interdit de les critiquer. C’est seulement à la fin de la session, une fois qu’on a généré un grand nombre d’idées, qu’on va les évaluer.


Si la méthode est si populaire, c’est en partie parce qu’elle est sympathique : se réunir pour lancer des idées créatives, ça change des réunions de budget. Mais il y a un problème : elle ne fonctionne pas ! Qu’on mesure le nombre des idées générées ou leur qualité, le brainstorming produit de moins bons résultats que lorsque les mêmes personnes travaillent séparément.

 
Les études analysent cette perte de productivité comme résultant de trois facteurs assez logiques : d’abord, quand 10 personnes sont dans une salle, il n’y en a qu’une à la fois qui peut exprimer une idée à haute voix – la productivité horaire est donc mécaniquement réduite. Ensuite, certains participants, quand ils travaillent en groupe et à haute voix, peuvent hésiter à exprimer des idées. Ce sont surtout, justement, les idées les plus créatives qui risquent d’être ainsi autocensurées, ce qui nuit à la qualité du résultat. Enfin, tout effort collectif soulève le risque du « passager clandestin » : quand on est invité à participer à un brainstorming, on ne donne pas forcément le meilleur de soi-même, et on peut même être tenté de penser à autre chose et de laisser les autres faire le travail.


Les pistes d’amélioration


Il y a de très nombreuses méthodes qui proposent d'améliorer le brainstorming classique. Toutes ces méthodes – du moins toutes les bonnes – ont deux points communs. D’abord, elles ménagent des temps de réflexion individuelle. Quand chacun réfléchit au problème de son côté, voire commence à générer des idées avant la réunion, on a déjà pris de l’avance. Ensuite et surtout, elles utilisent l’écrit pour que chaque participant exprime ses idées. Ça peut être avec des post-it, des ordinateurs et des téléphones en réseau, ou de simples feuilles de papier : tout le monde ne peut pas parler en même temps, mais tout le monde peut écrire en même temps. Certains préfèrent d’ailleurs parler de « brainwriting » plutôt que de brainstorming.


Au-delà de l’exemple du brainstorming, il y a une leçon à tirer de cette histoire, sur la manière dont les méthodes – ou les modes – de management se propagent. Le brainstorming, au départ, c’est une technique pour agences de publicité. Et il semble naturel, si on veut faire de la créativité, de s’inspirer de ceux dont c’est le métier. Mais quand la créativité est votre métier, il n’y a pas de problème d’autocensure ni de passager clandestin. Des problèmes qui se posent, on l’a vu, quand on applique la même méthode ailleurs.


Hélas, il est fréquent qu’on copie des méthodes qui étaient parfaitement adaptées à un métier et qu’on les transpose à d’autres environnements. Si nous ne voulons pas persister longtemps à utiliser des pratiques périmées – comme c’est le cas avec le brainstorming traditionnel – il nous faut donc apprendre à questionner nos méthodes et à en évaluer l’efficacité. Même quand elles nous semblent agréables et amusantes !


Publié le mardi 15 janvier 2019 . 3 min. 24

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