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Certains prophètes du travail nous annoncent la fin du salariat. L’ubérisation de l’économie pousserait les salariés vers le statut de travailleur indépendant. Il y aurait aussi une aspiration d’une part des salariés à se sortir du lien de subordination pour évoluer vers plus d’indépendance dans leur activité professionnelle.


Qu’en est-il ? Regardons cette question en nous penchant sur une population particulière, les cadres.


Combien sont-ils ? Sur les 29 millions d’actifs en France, l’APEC, association pour l’emploi des cadres, en dénombre 2,9 millions. L’Agirc en compte 3,5 Millions. L’Insee en trouve 4,5 millions. Comme souvent, les écarts viennent des définitions et des périmètres considérés. Convenons d’une population de l’ordre de 3 millions de cadres salariés, population d’ailleurs plutôt en croissance.


Ces cadres sont-ils insatisfaits au point de souhaiter sortir du salariat ? Les enquêtes de l’Apec montrent que seuls 16% envisagent de changer d’entreprise ou de nature de leur exercice professionnel dans les 12 mois à venir. Et 7% environ passent à l’acte, soit 210 000 chaque année. Parmi les sources d’insatisfaction : leurs relations avec leur manager. Le lien de subordination découlant du contrat de travail semble bien jouer un rôle. C’est la construction hiérarchique de l’entreprise qui est questionnée car mal vécue, en tout cas par certains.


Que peut faire un cadre insatisfait de son job ?


1-Rester et faire avec, en s’efforçant de bouger dans son entreprise quand ça ne va pas ou en tentant de se ménager des espaces d’autonomie. C’est le lot commun.


2-Voguer vers un autre employeur. Parmi les mobilités externes, c’est le cas le plus courant. Sur 180 000 recrutements de cadres environ par an, on peut estimer à 60 000 les jeunes diplômés prenant un poste de cadre chaque année, laissant une rotation de 120 000 cadres changeant d’entreprise tous les ans, soit 4% de la population des cadres.


3- La case chômage ? C’est le cas chaque année de 90 000 cadres qui y restent en moyenne 16 mois. Et la plupart reprennent plutôt ensuite un emploi salarié.


4- La reconversion totale ou la sortie ? Elle est statistiquement méconnue et plutôt peu significative.


5- Créer son entreprise ? Les chiffres suggèrent que c’est le cas pour 70 000 d’entre eux chaque année. Mais 4 entreprises nouvellement créées sur 5 n’a pas de salarié : il s’agit donc essentiellement pour le créateur d’entreprise de recréer son propre job, échappant ainsi il est vrai au lien de subordination.


6- Se projeter vers un exercice libéral, en travailleur indépendant, et donc recréer son emploi en solo ? La caisse de retraite qui les accueille, la Cipav, est passé de 50 000 adhérents au début des années 90 à 800 000 aujourd’hui. 800 000, le chiffre parait considérable mais il est en trompe l’œil.  C’est pour beaucoup le résultat de l’apparition du statut d’auto-entrepreneur qui permet moins un sas d’entrée vers l’exercice libéral qu’un complément de revenu à l’activité salariée. Ces nouveaux inscrits à la Cipav sont très nombreux mais sur des activités d’auto-entrepreneur très faibles, avec un fort taux de rotation (ils s’inscrivent pour se désinscrire un ou deux ans plus tard).


7-Le portage salarial ? En stock, ils sont 70 000 solos gérés par 200 sociétés de portage pour ne pas avoir à faire face à la gestion de l’activité recrée. En flux annuels, c’est très peu.


Au total, le schéma qui émerge est compliqué mais répond à la question. Les cadres salariés insatisfaits qui quittent leur entreprise ne finissent pas tous, loin s’en faut en solo (travailleur indépendant ou salarié en portage, ou même créateur d’entreprises réduites à eux-mêmes). Pour cette population des cadres, la fin du salariat n’apparaît pas dans les chiffres. Mais le signal d’une aspiration à se sortir du lien de subordination doit nous amener à réfléchir.


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