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Parlant de la canicule de 2003 en France, qui fit 15 000 morts, déjà, essentiellement parmi les personnes âgées, déjà, la directrice générale de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris de l’époque, Rose-Marie Van Lerberghe, raconte avoir vu les personnels de l’APHP déployer des trésors d’ingéniosité, par exemple pour tenter d’organiser des courants d’air pour soulager les patients souffrant de la chaleur sur leur lit d’hôpital. Quand d’habitude les personnels refusent les gestes qui ne relèvent pas de leur fonction, soudainement les fiches de poste étaient oubliées : face à l’urgence, chacun partageait le même sens du devoir.


A l’été 2005, lorsque l’ouragan Katrina a submergé la ville de la Nouvelle Orléans laissant plus de 1800 morts, il fallut plusieurs jours avant que la machine américaine des secours ne se mette en marche., seuls les Gardes côtes américains furent à la hauteur de l’urgence dès les premières heures. Les équipages d’hélicoptères des gardes côte travaillèrent sans répit 5 jours et 5 nuits pour sauver des personnes juchées à califourchon sur le toit de leur maison inondée. Un capitaine d’une brigade d’hélicoptères avait prévenu ses hommes : « le règlement dit qu’on ne peut pas travailler plus de 8 heures d’affilée. Dans ce contexte d’urgence, le règlement on s’en moque. On va aller sauver des vies sans relâche ».


Les crises sont des moments où se révèlent les tempéraments. Elles opèrent comme un test à l’acide sur les comportements. Une grande majorité est galvanisée par l’urgence et l’envie de contribuer au bien commun, par exemple en aidant les victimes et les plus démunis. Une petite minorité reste tétanisée devant la crise, vécue comme angoissante et paralysante. Il y a encore ceux qui, croyant bien faire, se réfugient derrière des règles inadaptées pour se sécuriser en continuant à les appliquer à la lettre, sans compréhension des enjeux. Et puis, hélas, une poignée de malfaisants tente de tirer parti de la crise pour leur propre profit, par des trafics ou des arnaques dont la bassesse rend lucide sur la noirceur d’une partie de l’âme humaine.


La pandémie de la Covid 19 aura une nouvelle fois permis de confirmer ces observations. Nous voyons les soignants à leur meilleur. Leur calme et leur détermination auront impressionné durablement. Nous avons aussi vu en retour une sympathie et une solidarité pour ceux qui œuvrent sans relâche au front de l’urgence sanitaire. Nous avons aussi vu des arnaques aussi réviltantes que pitoyables. Et il y a aussi eu des petits couacs, comme celui rapporté dans un entretien au Monde par mon collègue William Dab, professeur émérite au Cnam, ancien directeur général de la santé. Il se porte volontaire pour la réserve sanitaire. Il est contacté pour aller dans les Dom-Tom, donne son accord et se libère pour 3 mois. Puis plus rien. Il rappelle 6 jours plus tard et apprend que son dossier a été écarté car il y manquait son diplôme de médecin. (Son diplôme était à son bureau, et, dans le confinement, il ne pouvait y avoir accès). L’épisode classique de la fameuse pièce manquante – le pire de la bureaucratie à l’œuvre alors qu’il y a des vies à sauver.


Oublions de telles exceptions car je voudrais ici célébrer la noblesse de l’âme humaine qui pousse à s’engager pour aider quand survient une catastrophe. Mais comment mobiliser ce potentiel dormant d’énergie et d’initiative qui apparait soudain dans les crises ? C’est que la crise redonne du sens à l’action. Ce sens coule alors d’évidence. Il saute aux yeux, il est partagé. En revanche, hors temps de crise, c’est aux leaders de parvenir à donner du sens aux actions. Il leur faut embarquer, convaincre, donner envie, par la vision, la magie du verbe, la force de l’exemple. A cette palette de leviers, s’ajoute l’idée de créer un sentiment d’urgence, de crise, quitte à en jouer pour galvaniser les équipes.


Cela étant, reconnaissons qu’il est plus positif de motiver par l’enthousiasme que par l’anxiété.


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