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Electronique grand public : un avenir sans usine ?

Publié le mercredi 3 octobre 2012 . 3 min. 25

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Boulègue, directeur d'études Xerfi

Archos, Parrot, Coyote, Bookeen ou Waterfall, les noms de ces nouveaux champions de l’électronique grand public vous disent sans doute quelque chose. Et bien, je vais peut-être vous surprendre, mais malgré leur consonance anglo-saxonne, ces entreprises sont bien françaises. Car oui, la high-tech tricolore grand public n’a pas complément disparue. Prenons l’exemple de Parrot. Parrot c’est aujourd’hui 700 salariés, dont 540 en France et un chiffre d’affaires de plus 250 millions d’euros. Mais Parrot c’est surtout le leader mondial des périphériques sans fil pour Smartphones avec ses kits mains libres, ses casques audio et autres enceintes. Et la success strory s’est récemment poursuivi avec l’ouverture d’une boutique étendard en plein cœur de Paris. Cette stratégie marketing vous rappelle peut-être celle d’Apple et de ses Apple Store ? Vous avez parfaitement raison. Et la comparaison peut même aller plus loin. Car Apple et Parrot partage un autre point commun. Il tient en un mot : « fabless ». Comprenez un business model sans usine. Aujourd’hui les rares représentants français de l’électronique grand public l’ont pratiquement tous adopté. Archos, Parrot, Bookeen, Coyote, tous sous-traitent leur production à l’étranger et se concentrent sur la R&D et le markéting. Chez Parrot la moitié des effectifs travaillent ainsi en R&D et un quart dans la vente et le marketing. Seulement voilà. Si ce modèle a fait le succès de certains, il a aussi ses limites. D’abord pour l’entreprise elle même. Externaliser la production, c’est le risque de perdre la maîtrise de la qualité. Apple se souvient douloureusement des coupures de communication de l’iPhone 4 liées à un problème d’antenne. Ensuite, la perte du savoir faire productif peut compromettre la recherche. Car éloignés de l’usine, les chercheurs risquent d’avoir plus de mal à résoudre des problèmes de matériau ou de process de fabrication. Mais la stratégie « zéro usine » nuit surtout gravement à l’ensemble de notre économie. L’idée même d’une France sans usine est effectivement problématique. Problématique car les emplois crées dans la R&D ou le marketing ne suffiront jamais à compenser les emplois perdus dans les usines Alcatel, Thomson ou Sagem depuis 20 ans. Problématique car ce sont des emplois bien rémunérés à forte intensité capitalistique qui ont été perdus. Enfin, problématique car adopter ce modèle ce n’est pas seulement fermer des usines. C’est aussi asphyxier tout l’écosystème qui lui est lié. Je pense aux fournisseurs d’équipements, aux sous-traitants, aux prestataires de services ou encore à tous les effets d’entrainement pour l’économie locale. Le PDG d’Archos a récemment fait remarquer que la délocalisation de la production en Chine n’est pas consécutive au coût de la main-d’œuvre mais à la disparition du tissu industriel en France et en Europe ! Voilà qui pousse à la méditation ! Cela prouve que le modèle « fabless » est un cercle vicieux : perdre les usines, c’est aussi perdre le savoir-faire : la délocalisation n’est alors plus un choix, mais une nécessité. Conclusion, oui, le modèle « sans usine » permet de générer quelques start-up et de conserver quelques miettes de la high-tech grand public française. Mais ne nous y trompons pas : le fabless s’est surtout traduit par l’effondrement de pans entiers la filière électronique française.

Alexandre Boulègue, Electronique grand public : un avenir sans usine ?, une vidéo Xerfi Canal


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