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L'industrie japonaise : le paradoxe de la puissance et de la précarité

Publié le mercredi 14 février 2024 . 3 min. 51

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Devenu deuxième puissance économique à partir des années 1960, le Japon est aujourd’hui la 4ème puissance mondiale. Selon les données de l’OCDE, l’industrie manufacturière pesait 20,5% du PIB en 2021 :
- Un chiffre similaire au 20,3% de l’Allemagne.

Si l’industrie japonaise continue de produire des biens industriels de qualité, notamment des robots industriels, elle fait face à de nombreuses difficultés et de nombreux articles font état de la situation déclinante de l’industrie japonaise. Malgré cela, l’industrie reste un moteur central de l’économie du pays.

Dans les représentations, l’industrie japonaise est souvent associée à trois idées :
- Des produits de grande qualité,
- Des produits high tech,
- De grandes marques, reconnues dans le monde entier.

Tout comme en Allemagne, le tissu industriel japonais est dense et diversifié. Il repose sur le système des Keiretsu qui désigne :
- un ensemble d’entreprises,
- avec des activités diversifiées,
- entretenant entre elles des participations croisées,
- et souvent avec une banque au centre des liens financiers

Les keiretsu s'appuient sur des réseaux de PME très dynamiques, sous-traitantes et parfois familiales. Ils permettent de garder des liens étroits entre ces entreprises et les grands groupes.

Si ce mode de fonctionnement a participé à l’image de marque des produits japonais, il a également été un frein au développement de nouvelles entreprises.
- Le Japon, comme l’Europe, n’a pas fait émerger d’entreprises capables de rivaliser avec les GAFAM et les BATX dans le domaine du numérique.
- Le déclin démographique induit des problèmes de recrutement pour les entreprises japonaises, malgré un régime d’immigration assoupli ces dernières années

Les secteurs traditionnels de l’automobile et des machines-outils sont encore importants, avec notamment Toyota. Le pays est également un acteur majeur dans la production de composants électroniques. Il a, par ailleurs, pris des mesures pour soutenir son industrie des semi-conducteurs avec notamment la nationalisation de JSR en 2023 qui est :
- Le premier producteur mondial des résines photosensibles indispensables à la gravure, par lithographie, des semi-conducteurs
- L’une des trois entreprises japonaises qui contrôlent l'approvisionnement mondial en polyamide fluoré et en acide fluorhydrique, composés utilisés pour fabriquer les semi-conducteurs.

En outre :
- En avril 2023, le gouvernement japonais a promis 532M$ pour des projets de développement et de fabrication de puces de dernière génération dans le pays
- TSMC a également annoncé des investissements pour mettre en place une deuxième usine de fabrication de semi-conducteurs au Japon

La qualité est un élément central et différenciant du système de production japonais. Plus connue sous le toyotisme, elle a fait la réputation des produits japonais. Or, des scandales sont venus entachés cette image. Par exemple, des entreprises du secteur automobile comme Mazda, Nissan, Toyota, etc. ont été accusés d’avoir falsifié des tests de consommation d’essence et de pollution.

Autre faiblesse, le Japon a connu un important déficit commercial de 143 milliards d’euros en 2022. Mais, il s’agit d’une tendance de long terme :
- entre 2011 et 2022, le Japon a accumulé un déficit commercial total de près de 500 Mds €,
- contre un excédent de 610 Mds € entre 2000 et 2010.
Cette situation s’explique notamment par la forte dépendance du pays aux importations énergétiques et la forte dépréciation du yen.

Bien que l’industrie reste centrale au Japon, les défis sont nombreux :
- Conserver des industries de pointe en prévenant les délocalisations, notamment en raison de l’augmentation des droits de douane aux USA
- Un pays vieillissant avec des problèmes de recrutement
- La confrontation au tassement de la demande externe


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