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L'envol de la filière bâtiment

Publié le mardi 27 avril 2021 . 4 min. 20

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À en croire les chiffres officiels, le bâtiment serait en crise. Côté logement, les mises en chantier ont chuté de près de 8% en 2020. Les perspectives pour cette année sont sombres avec une demande de permis de construire, c’est-à-dire l’activité en gestation, en perdition de plus de 14%. Le tableau relatif au non résidentiel est plus noir encore avec un affaissement des surfaces commencées de 16,3% et des autorisations de 19,2%. Pourtant côté entrepreneurs, jamais les carnets de commandes exprimés en mois de travail n’ont été aussi élevés depuis le début de la série en 1975 !


L’explication d’un tel décalage ne provient certainement pas des évolutions du compartiment de l’entretien-rénovation. Ce n’est pas un moteur assez puissant. Il faut en réalité pointer du doigt la fragilité des chiffres officiels. La pandémie a mis la pagaille dans les statistiques et altéré la qualité des données fournies. Il ne faut pas non plus oublier que, par le passé, les redressements ont parfois été impressionnants. L’introduction d’un changement dans le mode de calcul des mises en chantier en 2015 a ainsi miraculeusement fait surgir de terre 180 000 logements supplémentaires sur la période 2011 - 2014.


Le jugement des entrepreneurs sur leur activité est un indicateur plus fiable. Les trois mois qui ont suivi le premier confinement ont été très difficiles. Ce fut le temps nécessaire pour à la fois adapter les procédures aux nouvelles contraintes sanitaires et les faire accepter par les équipes. Puis le bâtiment s’est mis en ordre de marche. Le niveau d’activité est jugé comme proche de la normale malgré deux nouveaux tours de vis sanitaires, l’un en novembre 2020, l’autre plus sévère en avril dernier.


Près d’une entreprise sur deux se dit incapable d’accroître sa production


La problématique des entrepreneurs s’est surtout, à nouveau, déplacée vers leur capacité à répondre aux commandes qui leur sont adressées. Près d’une entreprise sur deux se juge en effet dans l’incapacité d’accroître sa production. C’est nettement au-dessus de la moyenne de long terme et c’est un chiffre en hausse constante depuis la fin 2020. Dans un cas sur cinq environ, les entreprises sont empêchées faute de personnel. Le problème est récurrent pour la profession qui manque de bras. Près de trois entreprises sur quatre déclarent rencontrer des difficultés d’embauches.


Une autre raison concerne les ruptures dans les chaînes d’approvisionnement en matériaux, comme lors de la sortie du premier confinement. C’est d’ailleurs la principale menace qui pèse actuellement sur la profession. La pénurie de matériaux peut entraîner des retards de livraisons des chantiers ce qui s’accompagne de pénalités. La situation peut se compliquer davantage si les prix flambent. Des mécanismes d’indexation sur les coûts sont généralisés pour les marchés publics en cours. Mais c’est plus rarement le cas sur les marchés privés. Cela ne va pas sans poser des problèmes sur les marges. S’agissant des travaux à venir, les entreprises restent plutôt confiantes sur leur capacité à répercuter la hausse de leurs coûts sur le client. Elles sont de plus en plus nombreuses à anticiper une augmentation de leurs prix.


Le bâtiment en première ligne pour bénéficier des plans d’urgence et de relance


À court terme, l’horizon est dégagé et le bâtiment dispose de suffisamment d’atouts pour ancrer le mouvement dans le temps. Avec les travaux publics, il figure aussi et de loin au premier rang des secteurs bénéficiaires des enveloppes mobilisées dans les plans d’urgence et de relance. Trente milliards d’euros sont fléchés vers le secteur. À cela s’ajoute le nombre de ventes dans l’ancien, dont le cumul sur douze mois dépasse le million. Certes ce n’est pas directement de la construction neuve, mais ces changements de propriétaires s’accompagnent généralement de travaux de rénovation ou d’embellissement.


Le maintien à haut niveau des crédits à l’habitat aux ménages, alors même que l’apport personnel des futurs acquéreurs est en hausse, montre bien que les Français n’ont pas déserté le marché. Au-delà du bâtiment, de la filière des matériaux de construction, des engins de chantier, l’ensemble des acteurs du marché en amont profitent et diffusent le mouvement plus profondément dans l’économie. Ce sont les cabinets d’architectes et d’ingénieurs, les acteurs qui participent au financement ou les agences d’intérim dont le niveau des effectifs dans la construction a quasiment recollé fin 2020 à celui qui prévalait avant la crise. Cela représente quand même un cinquième de l’emploi intérimaire. In fine, la construction constitue à ce jour le socle le plus robuste de la normalisation de l’économie.


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