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Voilà plus de trois ans et demi que nous faisons le même constat. Les bourses ploient, mais elles ne rompent pas à chaque nouvelle qui pourrait leur être fatale. C’est encore le cas jusqu’à ce jour, où depuis fin juillet, les bourses des pays avancés ont reculé de 5 à 7% depuis leurs pics de juillet. Mais seulement de 5 à 7% devrait-on dire lorsque l’on prend la mesure de l’accumulation des mauvaises nouvelles qui percute les investisseurs : craintes sur la conjoncture chinoise, hausse des cours du pétrole et fermeté des grandes banques centrales qui préviennent que les taux élevés sont partis pour durer. D’autant que les bourses, dans les pays avancés, surplombent encore nettement fin septembre 2023 leurs hauts niveaux de fin 2019.


Facteurs de prospérité des bourses avant la crise


Avant Covid, on pouvait identifier trois grands facteurs clés de prospérité des Bourses :


1. Un partage de la valeur ajoutée favorable à la profitabilité du capital productif, notamment aux États-Unis.
2. Un écart très positif et permanent entre la rentabilité économique et les taux d’intérêt à l’origine d’un effet de levier qui permet de doper la valeur actionnariale dès lors que l’on finance par de la dette l’acquisition ou l’extension du capital productif.
3. La croyance inébranlable dans le fait que le capitalisme est porté par une vague technologique encore loin d’avoir produit tous ses effets en termes de productivité et d’efficacité des organisations. L’effervescence du capital-investissement en témoigne.


Or, à tous les étages, la confiance a été attaquée. Hausse des cours de matières premières, pénuries et confinements successifs ont d’abord porté atteinte à la rentabilité d’exploitation des entreprises. Certes les États ont absorbé la facture, permettant de sanctuariser la profitabilité des agents privés jusqu’à ce jour. Mais cette phase de soutien arrive maintenant à son terme, maîtrise de la dette oblige, alors même que rien n’est encore revenu dans la norme, concernant les coûts des intrants, et que partout les débouchés se dérobent. Croire que la rentabilité sortira indemne de la récession qui s’engage relève dès lors de la pure gageure.


La technologie au secours du système ?


Idem lorsque l’on s’interroge sur l’effet de levier : risque maximal de fléchissement de la rentabilité économique et remontée durable des taux d’intérêt, c'est aussi le second étage de la confiance financière qui est ébranlé. Et tous les groupes qui ont abusé du levier de la dette, notamment à taux variable, se retrouvent maintenant en situation de risque extrême. D’autant que le contexte de durcissement financier est amené à durer.


Enfin, croire aujourd’hui que la technologie peut constituer l’antidote qui sauvera le système relève de la croyance candide. L’accélération de l’IA est incontestablement un fait majeur. Mais elle crée autant d’opportunités que de risques sur les business models qui paraissent aujourd’hui les mieux établis. Sa diffusion peut rebattre les cartes parmi les géants de la Tech et les grandes plateformes. Elle est donc source d’incertitude majeure.


La gestion d’actifs entre les mains de quelques géants


Bref, les bourses tiennent le choc, mais, même a posteriori, difficile de trouver les arguments économiques qui justifient une telle résistance. Demeure alors un dernier élément : l’extrême concentration de la gestion entre les mains de professionnels. Il est loin le temps où les marchés étaient exposés à la panique des petits porteurs. Aujourd’hui, les marchés sont entre les mains de quelques géants qui concentrent l’essentiel des flux, agissent en concertation avec les États et les Banques centrales, proposent des solutions de restructuration express dès qu’un groupe financier ou non financier « too big to fail » bascule dans la tourmente, facilitant les solutions ordonnées par la mise en œuvre d’une solidarité de place. Des acteurs de la gestion qui bâtissent des croyances, voire des déraisons stabilisatrices et auto-réalisatrices, plus fortes que la raison des économistes. Et si les bourses tiennent, c’est qu’il est de l’intérêt des opérateurs d’avoir tort avec tout le monde que raison avec les économistes.


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