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Ces pays avancés qui ont si bien traversé la crise

Publié le lundi 2 mars 2015 . 4 min. 20

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses, Xerfi

 

Quels sont les pays qui ont le mieux traversé la crise ? Six à huit ans nous séparent maintenant   de la crise des subprimes puis de la faillite de Lehmann Brother et de son onde de choc sur l’ensemble des économies développées. Le dégonflement de la bulle de crédit devait à minima  ramener les ratios de dette privée de nos économies  à des niveaux soutenables, entrainant la destruction de capacités et le reflux en niveau de nos PIB. La question était alors de savoir si, après ce décrochage, nos économies repartiraient sur le même rythme que précédemment ou si la croissance en porterait plus longtemps les stigmates.  Autrement dit, le choc n’affecterait-il que le niveau du potentiel  ou bien son niveau et son rythme.

Le recul est aujourd’hui suffisant pour répondre à cette question. Je prendrai ici le rythme de croissance du  PIB par habitant, qui élimine la composante strictement démographique de la croissance. Que nous disent ces séries ? 1/Que toutes les économies développées, ou presque toutes,  ont connu un violent décrochage de leur PIB entre 2007 et 2009. Soit par effet direct de dégonflement de la bulle de crédit, soit par ricochet, via le commerce international. Le décrochage en niveau du potentiel est bien là, comme attendu, même s’il varie en ampleur selon les économies. 2/ Par la, suite, les dynamiques sont très hétérogènes. Je m’intéresse là aux rythmes observés à partir de 2009.  On peut alors identifier quatre catégories de pays. L’exception,  d’abord ceux qui ont traversé les évènements en ligne droite, sans décrochage ni en niveau, ni en rythme de croissance… Il s’agit l’Israël et de la Pologne et dans une moindre mesure de la Corée. Il y a ensuite  les pays dont le PIB a décroché en niveau mais qui ont renoué avec un rythme de croissance voisin à celui d’avant crise par la suite.  C’est le cas des Etats-Unis notamment. Mais aussi  de l’Allemagne. Appartiennent aussi  à ce groupe,  la Nouvelle-Zélande, le Canada, la Suisse, la Turquie (que je n’ai pas représenté ici pour ne pas écraser le graphique) et le Japon. Le Japon est un cas à part. Disons qu’il était déjà tombé dans la trappe à liquidité avant crise… et qu’il y est resté. Pour les autres, leur point commun, c’est qu’ils ont évité les affres de la rigueur. Soit qu’ils aient laissé filer les déficits et la politique monétaire (cas US). Soit que leur bonne situation budgétaire avant crise leur ait évité une consolidation budgétaire brutale (c’est le cas notamment du Canada, de l’Allemagne, de la Suisse, de la Nouvelle-Zélande ou de la Turquie). Vient ensuite le sort le plus commun au sein de l’OCDE. L’ensemble des pays qui combinent un décrochage en niveau de leur PIB et un ralentissement de leur croissance par la suite. A l’instar de la France ou de la zone euro en moyenne. Dans ce groupe, les pays d’Europe du Nord, le Benelux, l’Irlande, le Royaume-Uni. Pour ce dernier pays néanmoins, ainsi que pour la Suède ou l’Autriche, et j’aurais pu ajouter hors Europe l’Australie, la cassure de croissance après 2009 est moins prononcée, en ligne à nouveau avec un contexte budgétaire et monétaire moins corseté. 4/ Dernier goupe enfin, ceux qui combinent décrochage en niveau puis baisse prolongée du PIB sur fond de déflation. Ce cas de figure extrême ne comprend que les économies périphériques du Sud de l’Europe pour les raisons que l’on connaît.

Ce bref tour d’horizon montre deux choses. Premièrement que la croissance zéro qui a envahi les discours n’est pas une fatalité. La moitié des pays sur l’échantillon des 26 pays de l’OCDE que j’ai passé en revu ici a renoué avec une croissance tendancielle par habitant supérieure ou égale à 1 % depuis 2009. 9 économies ont renoué avec des tendances voisines à celles qu’elles connaissaient avant crise et 4 ou 5 pays (dont le Royaume-Uni et la Suède) s’en rapprochent peu à peu. Deuxièmement, que les options de politiques budgétaires et de change ont eu une influence décisive sur les trajectoires d’après crise.

 

 

Olivier Passet, Ces pays avancés qui ont si bien traversé la crise, une vidéo Xerfi Canal TV    


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