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L'euro peut-il encore baisser ?

Publié le jeudi 21 juin 2018 . 4 min. 48

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L’euro peut-il encore baisser ?


L’euro peut-il encore baisser ? Je parle là de la glissade de 7-8% qu’a opéré la devise européenne par rapport au dollar depuis le début de l’année.


Il y a encore 3-4 ans l’Europe était à la traine de la croissance mondiale. Les menaces déflationnistes et son orthodoxie financière, la faiblesse de sa demande intérieure couplée à des excédents commerciaux grandissants l’enferraient dans un cercle vicieux, où la surappréciation de son taux de change alimentait la menace déflationniste. Le QE a brisé ce cercle vicieux. Les incertitudes attenantes au Brexit aussi. Et la forte dépréciation de l’euro, associée à la baisse du pétrole et au faible niveau des taux d’intérêt a réanimé la croissance continentale. Certains imaginaient alors l’euro revenir durablement à la parité. Niveau qu’il a frôlé en fin décembre 2016, à 1,03 dollars pour 1 euro.

 

Les bonnes raisons à la hausse de l’euro en 2017


Mais l’accélération de la croissance européenne, le resserrement du décalage conjoncturel avec les US et la perspective d’une fin proche du QE ont détrompé les anticipations. La devise européenne a repris des couleurs, courant 2017, aidée il est vrai par le stress politique suscité par l’élection de Trump. Il a repris un mouvement haussier pour culminer à 1,25 dollars pour un euros fin janvier 2018.


Derrière cette hausse, plusieurs bonnes raisons solides : la persistance d’un écart d’inflation favorable à l’euro. La persistance d’excédents de la balance courante record. Mais derrière ces éléments robustes, et qui devraient persister, d’autres facteurs jouaient en sens opposé. Mais ce qui a véritablement armé la remontée de l’euro, c’est au fond l’idée que les États-Unis multipliaient les indices de fin de cycle. En 2017, la croissance européenne a dépassé la croissance US. Le faible niveau du chômage et la remontée programmée des taux US, semblaient sonner la fin de partie concernant le long et lent mouvement de reprise que connaissait l’économie US depuis 2009. Et une récession, côté US, cela signifie une forte correction du prix des actifs. L’écart des taux d’intérêt a beau avoir l’air de jouer en faveur de la détention de titres obligataires américains, mieux vaut se dégager du risque d’instabilité côté investisseurs.

 

Pas de surchauffe US, pas de rebond de l’euro


Alors que signifie maintenant le nouvel accès de faiblesse de l’euro face à la devise américaine ? Les excédents sont toujours là. La reprise européenne a connu un coup de mou au premier trimestre, mais elle reste toujours d’actualité. L’écart d’inflation reste toujours favorable à l’appréciation de l’euro. Et la normalisation de la politique monétaire de la BCE reste d’actualité. On peut certes évoquer les risques de guerre commerciale, et leur retombée sur l’excédent européen. Mais à ce stade, au-delà de l’émoi de court-terme, le choc reste de second ordre. Comme souvent, dans ce cas-là, c’est la perception de l’écart de conjoncture avec les Etats-Unis qui joue un rôle décisif. Il n’y a certes pas de lien mécanique systématique entre l’écart de conjoncture et l’évolution de la parité euro / dollar. Néanmoins, c’est un élément qui souvent joue à court terme un rôle décisif. Les phases de décrochage européen prolongé, entrainent une dépréciation de l’euro. Les phases de rattrapage durable, favorisent son appréciation.

Et ce qui change actuellement, ce n’est pas tant la perception de la reprise européenne, que l’espoir d’une robustesse plus forte que prévue de la reprise US. L’idée d’un point de retournement proche s’éloigne. La politique de Trump pourrait apporter du carburant à la croissance, et conduire la poliltique monétaire à aller au-delà de ce que les marchés avaient anticipé. Avec un temps de retard de surcroît. Dès lors, l’écart de conjoncture Europe / US ne se referme plus, comme anticipé. Il n’est pas exclu, que dans ce contexte, l’euro puisse connaître d’autres accès de faiblesse. Mais on le sait aussi, ce niveau modéré du change, booste la croissance européenne. Nous entrons donc dans une zone, où l’euro peut encore baisser, mais de façon éphémère. Ce ne sera que pour mieux rebondir, lorsque l’économie américaine s’approchera d’un vrai point de surchauffe.


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