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La reprise américaine, dans le sillage de la relance de Joe Biden, pourrait bien sonner le glas de l’exubérance boursière que connaît l’économie américaine depuis la crise de 2008.  Le  résultat semble paradoxal en première analyse. Les montants exorbitants injectés dans la sphère privée par l’État fédéral depuis un an  promettent une reprise en trombe lorsque les freins sanitaires auront disparu. Et si la Bourse a su faire preuve de résistance durant la pandémie, ces nouvelles perspectives de rebond de l’activité et donc des profits devraient a priori armer un nouveau rallye de hausse.


Mais c’est précisément dans les causes de la déconnection de la Bourse avec la croissance que se loge la clé du paradoxe. D’où provient l’insolente santé boursière américaine qui surplombe aujourd’hui de 40% ses pics d’avant la crise des subprimes, alors même que le potentiel de croissance a ralenti ?


D’abord de raisons structurelles et robustes. Les valeurs technologiques ont été le moteur n°1 de cette hausse on le sait. Elles ont plus que quintuplé en 10 ans et leur poids dans l’indice a augmenté de près de 13 points pour représenter près de 28% à ce jour. Le marché a incorporé la dynamique hégémonique des technologies digitales et la domination incontestable des leaders de l’internet et du e-commerce. Et la crise n’a fait que confirmer l’ascendant de ces technologies. Mais l’on peut considérer que cette rente de monopole et que la capacité des géants technologiques à intégrer les autres industries à leur profit, par croissance externe est déjà largement intégré dans les cours.  


La seconde raison de cette déconnection réside dans la dynamique des dividendes. Ces derniers ont crû bien plus vite que la richesse produite par les entreprises. Lorsque l’on rapporte les dividendes à la valeur ajoutée des sociétés non financières américaines, la montée de la part du produit distribué aux actionnaires est manifeste depuis le début des années 1990. La fin de période est faussement heurtée, du fait de la politique de rapatriement des déficits dégagés à l’étranger sous-Trump. Mais cet à-coup ne remet pas en cause la tendance. Et derrière cette montée des dividendes, il y a eu d’une part un partage de la valeur ajoutée qui s’est déformée en faveur du capital, avant de se stabiliser sur un haut plafond dans au cours des années 2000. Mais il y eu surtout une baisse des charges d’intérêt, particulièrement prononcée depuis 2017, alors même que l’endettement des entreprises augmentait… dans le sillage de la baisse des taux d’intérêt, bien sûr. Et cette déconnection de la dynamique des dividendes on la retrouve sur le S&P 500. Les bénéfices distribués par action ont augmenté nettement plus vite que la valeur produite par les entreprises.


La baisse des taux a donc joué un rôle décisif dans cette déconnexion de la bourse. Elle a permis d’amplifier la distribution de dividendes ; Elle a permis dans le même temps d’appuyer sur le levier d’endettement pour doper la rentabilité financière ; Elle a permis enfin de financer facilement la croissance externe et le rachat d’action, au bénéfice des dividendes par action.


Or compte tenu de ce constat, c’est le gigantisme de la relance américaine, associé à une politique de revalorisation salariale à travers le doublement du salaire minimum qui pose problème… à la Bourse j’entends. 20% de PIB injecté depuis mars 2020, c’est considérable. Avec à la clé un pouvoir d’achat des ménages qui croîtra plus vite  en 2020 et 2021 que durant les années précédant le choc sanitaire. Il y a là tous les éléments pour une reprise en trombe, mais tout aussi d’un cocktail voulu par le gouvernement et FED pour insuffler de l’inflation dans l’économie américaine et éroder la dette publique par ce biais. Avec à la clé un risque de remontée des taux. Autant dire que le réacteur boursier est attaqué en son cœur. Cela ne fera pas nécessairement un krach, mais beaucoup de nervosité et d’attentisme du côté des investisseurs.


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