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La compétitivité chinoise menacée !

Publié le mardi 11 juin 2013 . 3 min. 55

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi
 

La Chine serait-elle en train de perdre son avantage compétitif sur les pays développés depuis quelques mois ?

Il y'a d'abord certaines tendances lourdes et déjà bien identifiées. L'avantage salarial chinois s'érode d'année en années. Le coût salarial horaire chinois représente certes encore moins de 5 % de celui d'un travailleur américain ou européen en moyenne mais plusieurs éléments atténuent cet avantage apparent :

Il faut d'abord tenir compte de la productivité ; corrigé de cet élément, les écarts sont bien moins considérables. Le cout du travail par unités produites se situerait à près de 70% du niveau américain. La réduction des écarts est rapide depuis 2006 : les salaires réels ont crû en moyenne au rythme de 8 % supérieur à celui de la productivité, dont le rythme, est plus proche de 6 % . Sur la frange de population la plus qualifiée, les hausses avoisinent parfois 15-20 %.
Car au-delà des moyennes, il y'a aussi les disparités fortes de minima et de salaire entre  provinces. Les salaires de Shangai ou de Tianjin convergent rapidement vers les normes des grandes agglomérations développées. Sur les plus hautes qualifications, les écarts pourraient bientôt être inférieurs à 30 % si l'on en croît le Bolton Consulting Group et bientôt, c'est 2015.
Et à cela il faut ajouter tous les coûts liés au transport, au stockage, à la mal façon.
Il y'a ensuite la concurrence de plus en plus âpre de la périphérie du Vietnam, de l'Indonésie,  du Cambodge, du Laos. Notamment dans les industries intensives en main d'?uvre. On le voit dans la structure des importations américaines. La Chine reste bien sûr un poids lourd dans le domaine du jouet ou du textile. Mais la périphérie la moins développée enregistre maintenant des taux de croissance très supérieurs. A l'exemple du jouet où la Chine plafonne maintenant.

L'enjeu est donc de progresser dans les secteurs à forte intensité en capital. Mais Il y'a maintenant l'autre coup dur que constitue l'offensive japonaise sur le marché des changes. Le yen a perdu près de 25 % de sa valeur depuis la fin de l'été dernier et près de 20 % depuis l'arrivée du premier ministre Abe. Ajouté à la glissade du dollar depuis plus de 5 ans, cela commence à faire beaucoup. On le voit dans le taux de change effectif du yuan celui qui tient compte de l'inflation et de la structure des exportations chinoises, le yuan pénalise de plus en plus la compétitivité de l'empire du milieu.

Alors tout cela ne se lit pas forcément avec évidence dans la balance commerciale chinoise. Cette dernière frôle encore ses records historiques de 2008-2009 à près de 270 milliards de $ sur les 12 derniers mois.
Mais à scruter de plus près, et en s'émancipant de l'information statistique officielle chinoise, les fissures sont de plus en plus apparentes. Regardez par exemple la part des importations chinoise de biens dans les achats étrangers américains, le coup d'arrêt à l'inexorable pénétration chinoise est bien visible. Regardez aussi la balance bilatérale entre Chine et Allemagne. Là encore, la conclusion est sans appel. Tout cela montre que la conquête du segment des biens à forte valeur ajoutée n'est pas gagné pour la Chine. Et cela explique très probablement les récents ratés de la croissance.

Olivier Passet, La compétitivité chinoise menacée !, une vidéo Xerfi Canal


Mots clés :

Economie mondiale

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