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Nouveau zoom sur la France offshore, celle des filiales implantées à l’étranger. On la regarde peu. Cet empire hors les murs est vécu comme une sorte de trahison au territoire, par la déperdition d’emplois et de matière fiscale qu’elle induit. Elle reste pourtant arrimée à l’économie nationale et cette extension exerce un impact décisif sur la capacité des entreprises françaises à extraire de la valeur sur les marchés mondiaux. J’aimerais ici en dresser le portrait de cette extension de l’économie française, en comparaison avec l’Allemagne, pour faire ressortir ce que le positionnement français a de spécifique. En première analyse, on pourrait penser que les choses se ressemblent de part et d’autre du Rhin. L’emploi dans les filiales des groupes nationaux à l’étranger, c’est 6,1 millions de personnes en France, contre 5,7 millions pour l’Allemagne.


Une France extravertie et orientée vers le Sud


La première différence, et la plus évidente, c’est que l’économie française est nettement plus extravertie, du point de vue du capital, que l’économie allemande. Puisque l’emploi hors territoire résidant représente plus de 33% de l’emploi marchand hexagonal, contre 17,8% côté allemand.


La deuxième grosse différence, réside dans l’allocation géographique de ces investissements. Je ne me focaliserai ici que sur les écarts les plus parlants : La France, c’est près de 14% de l’emploi en Amérique latine, contre 8,3 pour l’Allemagne. C’est 7,3% de l’emploi en Afrique, contre 2,6 pour l’Allemagne. C’est 10,7% de l’emploi en Europe du Sud (Italie, Espagne, Portugal, Grèce), contre 6,8% pour l’Allemagne. A l’inverse, l’Allemagne, c’est 14,4% d’emplois en Amérique du Nord, contre 12,5 pour la France. C’est 2,7% d’emplois dans les pays scandinaves contre 1,2 pour la France. Bref, on observe clairement un tropisme pour le Sud concernant la France et un tropisme nordique pour l’Allemagne. Afrique, Amérique latine et Europe du Sud représentent près de 32% de l’emploi hexagonal, contre 18% pour l’Allemagne.


Une France multi-localisée plutôt qu’exportatrice


Troisième différence sensible, c’est le degré d’implantation dans les BRICS. Les pays émergents phares représentent 23% de l’emploi offshore hexagonal, contre 18% pour l’Allemagne. Ce constat prend à rebours l’idée selon laquelle les entreprises françaises seraient moins offensives sur les pays émergents que l’Allemagne. Ces dernières jouent clairement une stratégie différente de celle des groupes allemands pour capter la demande de ces zones, en se plaçant à proximité des ressources et des marchés, au détriment des exportations depuis le territoire.


Quatrième différence majeure, c’est le degré d’implantation dans les PECO. On s’en doute : 18,7% des emplois allemands, contre 8,4% pour la France. C’est toute la logique bien connue d’intégration gagnante des coûts et des qualifications de son hinterland par l’Allemagne que l’on visualise ici.


Un portefeuille diversifié d’activités


Cinquième différence notoire et non surprenante encore, c’est le poids relatif des services et de l’industrie. La France se caractérise par un certain saupoudrage industriel et conforte sa position dans les services via l’investissement à l’étranger, à l’instar du commerce de détail, de l’hébergement-restauration ou de la construction, qui nécessitent une multi-implantation. L’Allemagne, elle, est très polarisée sur ses points forts : l’automobile et les biens d’équipement qui à eux-seuls occupent plus du tiers de l’emploi offshore, contre 10,8% pour la France. Et si l’on élargit l’angle, on voit clairement que l’investissement à l’étranger organise de l’amont à l’aval la machine de guerre exportatrice allemande. Automobile, équipement, commerce de gros, concessionnaires auto et transport-entreposage représentent 55 % de l’emploi allemand, contre 22% en France.


Bref, outre-Rhin, entre l’hinterland, la logistique, le commerce de gros et la surreprésentation de deux secteurs stratégiques clés, c’est une plateforme de production et d’exportation qui prend forme, dans toute sa cohérence. Alors que côté français, c’est un portefeuille plus diversifié d’activités, multi-localisées, davantage branchées sur les zones émergentes qui sort de l’épure. Et si l’on ajoute à cela une autre différence, le poids relatif bien plus important des fusacq dans la stratégie d’expansion française, c’est aussi l’image d’un investissement plus mobile, moins cohérent, mais plus agile que celle qui se dégage de l’économie offshore allemande.


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