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Pour une trêve déflationniste

Publié le lundi 17 février 2014 . 3 min. 45

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

Comment sortir de la déflation rampante qui mine les économies développées, le marché intérieur européen et gagne la France. Le piège est redoutable, on le sait. La stagnation ou la baisse des prix de production consume les marges, renchérissent la dette, découragent l'investissement. Sortir du piège, c'est d'abord en identifier les racines. Elles sont profondes et pas seulement européennes :

Il y a d'abord, le fait que l'économie mondiale vit en excédent structurel d'épargne et de capacités productives depuis plusieurs années. Trois grandes raisons à cela, que Ben Bernanke avaient clairement identifiées dès 2005 : les pays développés vieillissants  épargnent ;  les pays émergents ne redistribuent pas les fruits de leur croissance en interne, et thésaurisent leurs excédents sous forme de réserves. Les pays dotés de ressources naturelles ne les recyclent qu'imparfaitement. A cela on pourrait encore ajouter le fait que certains grands groupes accumulent de la trésorerie dans des paradis fiscaux sans la réinvestir.

Il y a ensuite, le fait que les entreprises se sont mises en concurrence frontale sur des marchés de technologie intermédiaire. Face à l'eldorado que constitue la montée des classes moyennes des pays émergents, les entreprises du monde entier se sont engouffrées sur  des marchés inondés de produits low cost, quitte à bouleverser la géographie de leurs chaines d'approvisionnement. En allant chercher les coûts là où ils sont les plus faibles. En sacrifiant souvent l'innovation et la montée en gamme. La mondialisation des années 2000 a au final pénalisé la productivité. Pénaliser le pouvoir d'achat. Intensifier les inégalités. Un constat qui fait de moins en moins débat.

Enfin, la crise de 2008 a fait entrer l'Europe dans une spirale de déflation salariale, fiscale et sociale dont elle peine à sortir, dynamique européenne que nous avons maintes fois relaté ici. Dynamique qu'aggrave la surévaluation de l'euro.

Les grandes banques centrales on-elles leur part responsabilité là-dedans ?  Apparemment non puisqu'elles ont au contraire inondé en liquidité les marchés. Mais deux remarques tout de même :
1/Elles ne sont plus maître du jeu, car au  niveau actuel de taux, elles tirent  les couts de financement des émergents vers le bas et renforcent la suraccumulation mondiale de capital donc la surproduction et donc les pressions déflationnistes.
2/ La BCE, de son côté, en sous-estimant le risque déflationniste a fait moins que les autres et notamment que la FED. Sa stratégie à contre-courant de rétraction de son bilan participe à l'appréciation de l'euro et enracine la déflation en Europe.
Or face à la déflation, il faut une guerre totale. Une guerre de tous. Et que voit-on ? Que les grandes économies du monde se sont emparées de l'enjeu. Presque partout, l'impact de la mondialisation sur la montée des inégalités, la paupérisation des moins qualifié, la stagnation du pouvoir d'achat des classes moyennes est identifiée comme un problème majeur et une source de déperdition de recettes fiscales. Au Japon, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et même maintenant en Allemagne le thème de la reflation salariale est à l'ordre du jour. C'est une excellente nouvelle. A cela près qu'en Europe, l'économie de bazar allemande a besoin des faibles salaires de la périphérie. Et l'euro fort, reste la meilleure arme pour maintenir la pression sur le sud. Les temps changes, mais encore une fois, sauf pour l'Europe, qui par dogmatisme ne se donne pas tous les moyens de rompre avec la dynamique du pire en instaurant une vraie trêve déflationniste.
 

Olivier Passet, Pour une trêve déflationniste, une vidéo Xerfi Canal

Mots clés :

Europe / Zone euro

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