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Pourquoi Trump s'en prend si fort à l'Europe

Publié le lundi 23 janvier 2017 . 4 min. 22

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Les dirigeants européens se sont étranglés en entendant les propos de Donald Trump sur l’Europe quelques jours avant son investiture. Rappelons en substance ce qu’il disait : 1/ Il a déclaré son indifférence totale au fait que les européens soient unis ou non 2/ Salué le Brexit 3/ Pronostiqué, voire souhaité, des exits en chaine 4/ dénoncé le fonctionnement de l’Europe au service de la puissance allemande 5/ menacé l’Allemagne de représailles commerciales sur l’automobile… 6/ stigmatisé la politique migratoire d’Angela Merkel….  Et, pour couronner le tout, il a pointé l’obsolescence du système de défense européen et notamment le parapluie de l’OTAN… plus précisément le sous-dimensionnement des budgets européens de défense, loin des 2% du PIB auxquels ils s’étaient engagés pour 2014. Cela fait beaucoup en un une seule déclaration c’est vrai.

 

Trump on le sait, fait primer les intérêts de son pays… du moins les intérêts à courte vue de son pays. Il tourne la page du leadership hégémonique bienveillant des États-Unis. Il faut donc s’interroger sur l’intérêt pour les Etats-Unis de rompre avec la posture protectrice et conciliante  vis-à-vis de l’UE.


D’abord il faut reconnaître une certaine pertinence au point de vue américain. A force de se concevoir comme un espace, qui se protège des grandes perturbations du monde, focalisée sur ses dysfonctionnements internes, l’Europe, première puissance économique du monde, oublie en permanence de s’interroger sur sa propre responsabilité sur les désordres du monde. Sur les externalités qu’elle produit.


Or l’Europe c’est d’abord aujourd’hui une machine à excédent, sous la houlette de l’Allemagne. Les pays européens furent les premiers à stigmatiser la non soutenabilité des global imbalances au tournant des années 90-2000. Sauf qu’aujourd’hui, au casting des excédents vertigineux, ce ne sont plus les émergents d’Asie, ni le Japon, ni le Moyen-Orient, qui sont en tête d’affiche mais bien l’Europe.


Que l’agressivité et la suspicion se tournent vers l’Europe, n’a dès lors rien d’étonnant, si l’on fait l’effort de se rappeler le regard critique que l’Europe portait alors sur le Japon triomphant, la Chine ou l’OPEP.


Il est bien sûr prématuré de déterminer ce que sera véritablement la nouvelle ligne étrangère américaine avec Trump. Ce dernier est encore en roue libre de son administration et de son congrès. Et c’est encore le magnat des affaires qui s’exprime, et qui voit d’abord le monde à travers ce prisme. A ses yeux, l’Europe est d’abord un groupe plateforme de nations, avec l’Allemagne pour maison-mère, qui taille des croupières commerciales aux États-Unis. Et ce que les Européens vivent comme étant un dysfonctionnement interne de leur zone, le dumping fiscal, social qui ronge peu à peu les différents États qui la composent, n’est pas seulement un problème pour les États européens. Il est un problème pour le reste du monde. Il suffit de regarder l’évolution comparée de l’IS moyen de l’UE et de celui des États-Unis. Mais on peut évoquer aussi l’évaporation fiscale des profits des GAFA hébergés en Irlande, au Pays-Bas ou au Luxembourg. Le recyclage opaque de l’excédent européen via sa constellation de paradis fiscaux ; Les retombées de la sous-traitance automobile dans les PECO, Ou le niveau de l’euro qui n’est peut-être pas sous-évalué pour la moyenne de la zone, mais qui l’est du point de vue des régions qui concentrent les exportations industrielles. Quelque part, si le dollar est la monnaie des Etats-Unis et notre problème, les Américains pourraient nous renvoyer l’ascenseur. L’euro est notre monnaie, mais c’est aussi leur problème.


Tout cela ne justifie pas une politique. Mais a le mérite de responsabiliser une Europe, elle aussi, ethno-centrée sur ses problèmes

 

Olivier Passet, Pourquoi Trump s'en prend si fort à l'Europe, Xerfi Canal TV.


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