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Stabilité, solidarité et maintenant sécurité : l'Europe défaillante

Publié le lundi 23 novembre 2015 . 4 min. 09

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

Lorsque François Hollande évoque un pacte de sécurité, de quoi parle-t-il au juste ? On sait que le président aime mettre sa politique en pacte. Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi de novembre 2012, qui devient pacte de responsabilité en décembre 2013 et s‘enrichit d’un pacte de solidarité en avril 2014… et maintenant un pacte de sécurité. Pacte ou packaging de communiquant ? Là est la question. Mais ce serait un faux procès me semble-t-il. Les pactes de François Hollande marquent bien à chaque fois des tournants majeurs de doctrine et d’orientation des moyens. Un pacte, c’est en somme mobiliser des moyens significatifs et coordonnés sur un problème crucial sur lequel l’urgence est telle que l’exécutif ne peut plus reculer… dans un pays qui ne parvient à se réformer que dans l’urgence.
Et moins que jamais, me semble-t-il, il est possible de douter de la sincérité du gouvernement. Mais quelle est la portée véritable de cet engagement ? Des moyens logistiques, juridiques et humains mis au service de ce que nous désignons maintenant comme une guerre. 600 millions d’euros de moyens financiers supplémentaires, aussi destinés à financer cet effort de sécurité intérieure et extérieure…, une enveloppe probablement sous-estimée.
Mais ce pacte ne saurait être résumé à la somme des moyens mobilisés. Car lorsque François Hollande affirme que le pacte de sécurité prime sur le pacte de stabilité, il exprime un message qui va bien au-delà de l’enjeu budgétaire.  Il invite l’Europe entière à hiérarchiser ses priorités,  et à ne pas sacrifier l’essentiel sur l’autel de l’équilibre comptable. Il s’agit ici de sécurité, comme il s’est agi hier d’investissement, ou de transition énergétique. Il invite surtout l’Europe à se penser en communauté d’intérêts et de moyens.
Car toutes les crises successives qui ébranlent l’Europe entière depuis 2008, révèlent en effet tout ce qui nous éloigne d’une communauté : autrement dit un espace qui conjugue ses moyens et bâtit des institutions  pour assurer sa stabilité, pour agir en solidarité et  pour garantir sa sécurité.  Or sur ces trois dimensions qu’avons-nous vu jusqu’ici : 1/ que l’obsession de stabilité a supplanté tous les autres objectifs, pour produire au final que de la divergence et donc de l’instabilité potentielle. 2/ Que lorsqu’un pays est défaillant, il importe avant tout de l’aider en lui présentant la facture, quel que soit le prix à payer pour les populations locales, une intransigeance impensable au sein d’une communauté nationale 3/ Et enfin que lorsqu’un pays est menacé dans sa sécurité, cela demeure d’abord un enjeu national. Et même confrontée à des enjeux aussi lourds et aussi pressants que la question des migrants ou de la radicalisation, aucun des membres de cette communauté des pays d’Europe ne parvient à faire émerger un intérêt géostratégique partagé.
On ne dit plus communauté européenne et à juste titre finalement. Car sur les trois dimensions qui fondent une communauté : stabilité, solidarité et sécurité, l’Europe est défaillante.
Elle ne parvient pas à offrir un autre visage que celle d’un aéropage de technos, bunckérisés au Berlaymont de Bruxelles, dont la réponse aux défis qui l’assaillent consiste à accorder avec mansuétude un petit passe-droit à la France concernant la cible des 3%. Le primat de la sécurité sur la stabilité, c’est cela pour Bruxelles. C’est l’indulgence de l’inspecteur des impôts qui vous accorde un délai de grâce tout en vous rappelant de ne pas abuser de la situation… Et il ne faut pas être devin pour deviner qu’encore une fois l’Europe va peiner à être à la hauteur de l’histoire.

 

Olivier Passet, Stabilité, solidarité et maintenant sécurité : l'Europe défaillante, une vidéo Xerfi Canal TV


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