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L'offensive de croissance des cabinets d'audit de taille moyenne

Publié le mardi 29 juin 2021 . 4 min. 27

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Sans tambour ni trompette, le marché français de l’audit se transforme. Au-delà du lent déclin des honoraires provoqué par le relèvement des seuils d’audit obligatoire des petites entreprises à la suite de la loi Pacte, trois tendances se dessinent au bénéfice non pas des leaders, mais des challengers. En effet :

1. Les challengers grappillent des parts de marché aux Big 4 sur le créneau du CAC 40. Certes, la présence des 4 géants y demeure remarquable ; KPMG, Deloitte, EY et PwC détenaient encore 82% des mandats des groupes du CAC 40 en 2019. Mais les choses bougent : deux acteurs alternatifs — Mazars et Grant Thornton — ont pris pied sur ce créneau hier imprenable à la suite de la réforme européenne de l’audit votée en 2014. Une réforme qui a instauré de nouvelles contraintes en matière de rotation des commissaires aux comptes au sein des entités d’intérêt public, à l’instar des entreprises cotées. Obligation leur est faite désormais de changer de commissaire aux comptes tous les 10 ans, ou tous les 24 ans en cas de co-commissariat. Or, avec une moyenne d’âge de 20 ans, beaucoup de missions de certification des comptes du CAC 40 devraient être remises en jeu dans les années à venir, au profit (peut-être) de Mazars, Grant Thornton ou d’autres dès lors qu’ils ont les ressources et une taille suffisantes.

2. Les challengers accélèrent sur l’audit des TPE, PME et ETI. Au-delà de Mazars et Grant Thornton, d’autres challengers explosent sur ce créneau. Ils ont vu leur chiffre d’affaires « audit » progresser deux à trois plus vite que les leaders ces dernières années par croissance organique ou externe ou grâce à l’intégration de nouveaux adhérents pour les réseaux de cabinets indépendants. BDO France, cabinet intégré et affilié au réseau BDO international, se place au 8e rang du marché français de l’audit. RSM, réseau de cabinets indépendants, se positionne à la 9e place du marché français. Nexia France, qui rassemble là encore des cabinets indépendants sans lien capitalistique, mais avec une marque (Nexia) et un logo communs, se hisse au 10e rang. D’autres acteurs de taille significative et en forte croissance se distinguent : Cogep, BM&A Partners, Fiteco ou Orcom. La loi Pacte pourrait accélérer leurs stratégies de croissance face au choc du déclin du segment de l’audit légal des petites entreprises. Au menu : offensives commerciales pour convertir les missions d’audit légal en missions contractuelles, croissance externe ou amarrage à un réseau d’acteurs indépendants pour mutualiser les efforts.

3. Comme les leaders, les challengers investissent les métiers du conseil. Le conseil, qu’il soit juridique, financier, en stratégie et management ou IT, devient un élément clé de la stratégie des Big 4 centrée sur la pluridisciplinarité autour des services B2B à haute valeur ajoutée. Un temps sortis du conseil en raison de contraintes réglementaires nées du scandale Enron/Andersen, ces poids lourds y ont réatteint des volumes d’activité conséquents, autour de 40% de leur chiffre d’affaires Monde, contre un tiers pour l’audit. Ce modèle pluridisciplinaire fait des émules côté challengers alors que la loi Pacte facilite cette diversification en France en faisant tomber la barrière entre contrôle légal des comptes et consulting pour toutes les entités non considérées comme d’intérêt public. Un acteur comme BDO France, qui a exprimé de fortes ambitions dans le conseil auprès des ETI et PME, a même mis la main en 2018 sur « le BIPE », célèbre bureau d’études français, et rebaptisé à l’occasion BDO-BIPE Advisory.

Le conseil (au sens large) est donc devenu un axe de développement majeur des cabinets d’audit, des Big 4 et, désormais, des challengers, pour faire coûte que coûte de la croissance. Mais 20 ans après la disparition d’Arthur Andersen, et alors que plusieurs cabinets de taille importante sont mis en cause dans des affaires litigieuses, notamment en France et en Europe, l’Histoire va-t-elle se répéter ? Déjà un pays comme le Royaume-Uni vient d’imposer aux Big 4 de séparer opérationnellement audit et conseil !


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