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La finance est devenue le meilleur allié des groupes privés de l’enseignement supérieur. Sur les 18 acteurs à but lucratif de taille significative en France, 8 accueillaient des fonds à leur capital début 2021. Et la crise sanitaire n’y a rien changé avec l’entrée de fonds (ou de nouveaux fonds) au capital de 5 groupes depuis 1 an et demi : Galileo Global Education (et ses 50 000 étudiants en France), AD Education (et ses 15 000 étudiants), EDH (7 500 étudiants), Novétude Santé (6 000) et Ynov (5 700). Cette financiarisation n’est pas près de s’interrompre dans un monde, celui de l’éducation, qui a tout pour plaire au private equity qui regorge par ailleurs de liquidités à investir.


• Citons d’abord un business model attractif du fait d’importants cash-flows. Payables d’avance en une ou plusieurs fois, les frais de scolarité forment une trésorerie confortable en début de cycle d’exploitation. Une bonne gestion et une marque forte font le reste, surtout pour les écoles dites professionnalisantes, majoritaires dans l’univers du privé à but lucratif, qui n’ont à financer ni la recherche ni la course internationale à l’excellence. Importants, les cashs-flows se révèlent aussi prévisibles sur un horizon de 3 ou 5 ans selon les cursus. Les nouvelles technologies éducatives, à condition d’investir, promettent aussi d’accroître l’efficacité opérationnelle des écoles. Les classes « phygitales », mi-présentielles, mi-digitales, introduisent en effet des économies d’échelle : un enseignant peut désormais faire cours à une vingtaine d’élèves en présentiel en simultanée avec des d’élèves d’autres campus en ligne sans trop dénaturer la qualité des interactions. De quoi doper les cash-flows et in fine la plus-value à la revente : un groupe comme Inseec U a été cédé en 2019 autour de 14 fois l’EBITDA, contre une moyenne de 11, tout secteur confondu.


• Pour attirer les fonds, il faut aussi que les fondamentaux du marché soient digne d’intérêts. Et c’est le cas. En France, le nombre d’étudiants dans le supérieur progresse de près de 2% par an pour atteindre 2,7 millions d’inscrits en 2019. Il n’y a jamais eu autant d’étudiants et cette tendance devrait se poursuivre grâce aux moteurs sociodémographiques et à l’attractivité de la France auprès des étudiants étrangers. Le poids des étudiants du privé est de son côté passé de moins de 13% en 2000 à près de 21% en 2020. Il séduit désormais 1 étudiant sur 5. Les inscriptions y ont quasiment doublé, alors qu’elles n’ont augmenté que de 15% dans l’enseignement public.


• L’éducation en France, c’est aussi un marché à consolider, ce dont raffolent les fonds afin de construire de grands groupes plus performants sur la base d’économies d’échelle et d’envergure. Même si peu de leaders privés à but lucratif sont encore indépendants, le marché compte deux cibles de choix : IONIS Education Group et IGS. Mais leurs fondateurs ne semblent pas encore près à céder aux appels des fonds. Des groupements d’écoles de taille inférieure pourraient également être ciblés. Idem pour les écoles indépendantes isolées, mais leur faible taille pourrait aussi jouer en leur défaveur. Reste enfin et surtout les ex-ESC, soit nos grandes écoles de commerce en quête d’importantes ressources pour financer leur course internationale à l’excellence. L’emlyon a montré en 2019 que sa transformation en société anonyme pour ouvrir son capital à deux acteurs financiers était possible afin de servir son ambitieux plan de développement.


Cette ouverture aura toutefois provoquée d’importants remous, notamment au niveau de l’équipe de direction, avant que l’école ne devienne en 2021 une société à mission pour arrondir les angles… Des remous qui pourraient refroidir de futurs investisseurs financiers tentés par nos grandes écoles.


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