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Pfizer, BioNtech, Moderna, AstraZeneca… Il règne une grande confusion médiatique au niveau du rôle joué par chaque laboratoire dans la fourniture du vaccin… Comme si tous, petits ou grands, exerçaient le même métier et se positionnaient sur les mêmes maillons de la chaine de valeur pharmaceutique. Or, il n’en est rien, car cette industrie use de la même stratégie que l’automobile (ou d’autres) pour accroître son efficience : je parle de la sous-traitance aussi bien dans la production, que des essais cliniques ou l’innovation.


Moderna, BioNtech, mais aussi CureVac, Novavax et Codagenix : ça, ce sont des biotech, véritables machines à innover. Plus précisément, ce sont des sociétés de petite taille, souvent jeunes, dont le métier consiste à concevoir des nouvelles technologies autour des médicaments ou des vaccins. Pour Moderna et BioNtech, c’est l’ARN messager, technique jugée révolutionnaire. La R&D pèse donc très lourd dans leur structure de coût… Elles se financent auprès du capital-risque, des institutions publiques, via des avantages fiscaux ou via le marché lorsqu’elles s’introduisent en bourse, ce qui arrive souvent malgré les pertes qu’elles accumulent. En caricaturant à peine, les biotech sont les sous-traitants de l’innovation de l’industrie pharmaceutique.


Or, le marché de la Covid apparaît hors de portée pour les biotech compte tenu des milliards de doses à fournir. Elles n’ont ni les moyens de financer la recherche sur la COVID, ni les moyens de l’industrialiser, ni la logistique, ni les moyens commerciaux au niveau mondial. Par conséquent, au-delà des aides des États, des accords de coopération, globales ou locales, se nouent avec les grands laboratoires, les big pharma. Ceux-là disposent — en interne ou via une cascade de sous-traitants qu’ils connaissent parfaitement — de toutes les capacités nécessaires en matière d’essais cliniques, de production, de chaine d’approvisionnement, de commercialisation, d’informations médicales… C’est pour cela par exemple que BioNtech a dû passer des accords avec Pfizer, l’un des leaders mondiaux de l’industrie pharmaceutique. De son côté, l’Allemand CureVac coopère avec le géant Bayer. Et si la biotech Moderna semble faire la course en solitaire, elle se repose en réalité sur des sous-traitants spécialisés dans la production de médicaments ou vaccins, ce que l’on appelle des façonniers, comme Lonza en Suisse, Rovi en Espagne ou Delpharm en France.


La sur-médiatisation de Moderna et BioNtech, c’est aussi un peu l’arbre qui cache la forêt… car les grands labos participent à cette course. Plus de 250 vaccins étaient en cours de développement dans le monde en novembre 2020, chaque laboratoire, petit ou grand, misant sur une technologie soit innovante soit éprouvée selon les ressources et compétences de chacun. Pour les biotech, les vaccins à ADN ou à ARN messager sont privilégiés, mais ce sont des technologies émergentes. Les géants Johnson & Johnson ou AstraZeneca, eux, misent sur un vaccin à vecteur viral, plus traditionnel. Idem pour le duo Sanofi/GSK avec leur vaccin avec adjuvant à base de protéines recombinante. Si dans cette course au vaccin Covid, les plus rapides à la conception ont été quelques biotech grâce à un alignement de planètes parfaits, il ne fait aucun doute que les big pharma suivront dans un second temps, d’une manière ou d’une autre… mais avec une puissance de feu incomparable. Sanofi devrait à ce titre proposer lui aussi un candidat vaccin à ARN messager en partenariat avec la biotech TranslateBio.


On l’aura compris : le « monde-d’après » s’écrira toujours avec les big pharma. Ainsi va l’industrie pharmaceutique aujourd’hui : des sociétés spécialisées dans la recherche innovent grâce à des fonds de capital-investissement ou à la bourse. Quelques-unes réussissent, la plupart échouent. Mais ce sont bel et bien les big pharma qui raflent la mise à terme, et pas seulement au plan médiatique. Avec ou sans la COVID, les sommes en jeu, les moyens industriels et commerciaux indispensables sont si énormes que les biotech doivent passer des accords avec les géants de la pharmacie pour produire et commercialiser leurs innovations. Et d’ailleurs, bien souvent, elles sont à un moment donné rachetées par ces grandes firmes. Preuve que la maitrise de la chaine de valeur pharmaceutique demeure encore l’apanage des multinationales…


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