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Le localisme : une fausse solution écologique ?

Publié le lundi 1 juillet 2019 . 4 min. 39

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Le localisme, vous connaissez ? C’est un courant de pensée écologiste. Il consistait à l’origine à concentrer la vie humaine sur un territoire autonome et autogéré, dans le cadre d’une économie de proximité. Il a longtemps utilisée par les partisans de la décroissance.
Il revient en force via des consommateurs engagés qui, non sans raison, estiment absurde d’acheter des fraises en hiver importées du Chili…
Aujourd’hui, il est récupéré. Et d’abord par le Rassemblement national et La France insoumise.
Ce néo-localisme est en fait un protectionnisme. Un protectionnisme à la sauce écologique.


•La France insoumise veut «planifier la relocalisation écologique par le protectionnisme solidaire?».
•Le Rassemblement national va le plus loin dans la réappropriation du concept. « Face au globalisme, on défend le localisme : c’est-à-dire produire ici tout ce qu’on peut raisonnablement produire », assurait Jordan Bardella, sa tête de liste pour les européennes.
On comprend cet engouement. Ce localisme réinterprété coche toutes les cases du parfait petit populisye.
•C’est un nationalisme. L’écologie de proximité fleure bon la préférence nationale, le régionalisme, l’enracinement, quand le discours écologiste défend plutôt des valeurs universalistes.
•Ce nouveau localisme est aussi un marqueur anti-mondialisation. Il permet une critique en règle des traités de libre-échange, une promotion du «juste-échange», une justification de frontières douanières. Le Rassemblement national assène ainsi : «On ne peut pas être pour la mondialisation sauvage et l’écologie ».
•C’est enfin un anti-capitalisme : Jean-Luc Mélenchon l’assure : «l’écologie est incompatible avec l’économie de marché». Il dit aussi : «Dans le capitalisme vert, le problème n'est pas la couleur : c'est le capitalisme.»
•Comme si l’ex-URSS et ses satellites avaient brillé par leur gestion économe des ressources naturelles !
•Comme si le capitalisme ne s’adaptait pas. Dans une étude récente sur les Gilets jaunes, le sondeur de l’Ifop Jérôme Fourquet montre comment les enseignes de hard-discount ont compris qu’il fallait mailler le territoire et offrir la proximité aux consommateurs. Mieux, la proximité se décline aussi dans l’origine des produits proposés. Une enseigne a fait du soutien aux producteurs français sa campagne.


Reste une question : ce protectionnisme camouflé est-il une politique écologiste efficace ?
Bien sûr, parce que ce localisme est, si je puis dire, un simplisme…
•L’alimentation est un levier d’action important : elle pèse 24 % de l’empreinte carbone des foyers français.
Oui mais… la principale responsable des émissions de gaz à effet de serre, c’est la production, pas le transport. Y compris la production locale.
•Le transport reste quand même la deuxième source d’émission de gaz à effet de serre en agriculture.
Oui mais… manger local ne signifie pas toujours manger plus écolo. Le transport des aliments produits en France représente 23 % du trafic généré par l’alimentation des ménages, mais il est responsable de presque la moitié des émissions de carbone.


C’est que la logistique a son importance.
En émission par tonne transportée et kilomètre parcouru, une camionnette pollue 10 fois plus qu’un camion. Et 100 fois plus qu’un cargo?!
#La politique s’accommode bien des approximations, des raccourcis et des amalgames. Les économistes moins, la vérité est complexe. La preuve par le localisme.


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