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Comprendre les économies d'échelle

Publié le mardi 30 janvier 2018 . 4 min. 24

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De nombreux secteurs ont connu de multiples fusions-acquisitions successives, jusqu’à être dominés par une poignée d’entreprises : je pense à la sidérurgie, la chimie lourde, les équipements informatiques ou l’automobile. Une notion explique cette course au gigantisme : les économies d’échelle.


On peut en effet parler d’économies d’échelle lorsque l’augmentation des quantités traitées par une entreprise se traduit par une baisse du coût de chaque unité qu’elle produit ou qu’elle vend. Ces situations apparaissent généralement lorsque l’entreprise supporte d’importants coûts fixes tels que de lourds investissements en machines et équipements, en gros logiciels, en R&D. Les coûts fixes correspondent également à des charges récurrentes telles que les loyers, ou des fonctions administratives qui sont fixes indépendamment du niveau d’activité de l’entreprise. Lorsque l’entreprise augmente son activité, tous ces coûts fixes se répartissent sur un plus grand volume, ce qui explique mécaniquement la baisse des coûts unitaires. Deux conclusions s’imposent alors. D’abord l’acteur le plus gros tend à avoir les coûts les plus bas. Ensuite, les secteurs dans lesquels les économies d’échelle ont le plus d’impact sont ceux présentant une forte intensité capitalistique.


Les économies d’échelle peuvent aussi provenir des effets d’apprentissage. Ils découlent d’une meilleure maîtrise et organisation de l’entreprise, aussi bien dans le domaine de la production, que de sa logistique ou de son activité commerciale. Ces effets positifs liés à l’expérience accumulée révèlent alors l’importance des compétences et des routines organisationnelles qui se développent au fil du temps dans l’entreprise. Des compétences et connaissances accumulées qui provoquent in fine des gains de productivité.


Il existe toutefois des limites aux économies d’échelle appelées déséconomies d’échelle :
• Les effets de seuil tout d’abord. En effet, au-delà d’un certain niveau, les capacités d’activité de l’entreprise atteignent leur limite. Il lui faut donc augmenter ses investissements ou ses charges fixes pour franchir ce seuil, ce qui provoque au départ une augmentation des coûts unitaires.
• Autre limite : les effets de complexification entraînés par la course à la taille. Les problèmes d’organisation peuvent se traduire par des pertes d’efficacité et des coûts supplémentaires.


Une entreprise qui bénéficie d’économies d’échelle va naturellement chercher à en tirer un avantage concurrentiel :
• Malgré la baisse de ses coûts, l’entreprise peut décider de maintenir ses prix de vente. Elle augmente alors ses marges pour devenir plus rentable que ses concurrents et ainsi lui permettre d’investir davantage.
• L’entreprise peut aussi décider de baisser son prix pour être plus compétitive que la concurrence et gagner des parts de marché. Elle améliorera ainsi ses marges par un effet volume.


De fait, les économies d’échelle ont de lourdes conséquences sur les stratégies des firmes et la structure d’un secteur ou d’un marché. Cela encourage bien entendu la concentration des activités, renforce les barrières à l’entrée, pousse aux fusions-acquisitions pour diminuer l’intensité concurrentielle.


J’évoquerai pour terminer les conséquences des économies d’échelle dans les activités basées sur la production de connaissances et d’informations. Je fais référence ici aux plateformes internet (type systèmes de réservation ou sites de rencontre), aux moteurs de recherche comme Google, aux réseaux sociaux comme Facebook ou Linkedin ou encore à bien d’autres activités nécessitant un investissement colossal en équipements et logiciels informatiques mis en réseaux. Dans ce cas, l’essentiel des coûts sont fixes, et les coûts marginaux, c’est-à-dire les coûts entraînés par des utilisateurs supplémentaires, sont nuls ou négligeables. Le coût total ne dépend alors pas du nombre de clients. On parle d’activités à coûts fixes ou d’activité à coût marginal zéro. Les rendements sont alors croissants, et le leader est de loin le plus efficace.


La conséquence c’est que « the winner takes all » : le leader rafle toute la mise et évince ses concurrents. S’instaure ainsi souvent dans ces activités des monopoles avec des niveaux de rentabilité anormalement élevés.


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