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La planification, l’ancêtre de la stratégie

L’Association française des directeurs de Stratégie avait été créée dans les années 50 sous l’appellation AFPLANE, Association française des Planificateurs d’Entreprises… En même temps qu’on créait le commissariat au Plan. Autrement dit, la planification était le premier travail du stratège. Le mot planification est ensuite entré en désuétude, notamment avec l’abandon des grands plans français. L’association AFPLANE a d’ailleurs disparu, car il y avait de moins en moins de Directeurs de Stratégie. Peut-être parce que chaque membre du Comex ou du CA se considérait comme suffisamment compétent dans ce domaine sans le besoin d’un Directeur.

La planification revient à la mode récemment, et fortement, sous le nouveau quinquennat Macron. Pourquoi ? Parce que la complexité des enjeux et surtout la prévisibilité de certains d’entre eux demandent à se préparer, donc à planifier. On sait, entre autres, que le climat va se réchauffer, etc. et qu’il va falloir changer des écosystèmes et des modèles d’affaires. Toute préparation ne peut se faire qu’avec une approche interdisciplinaire, interindustrielle, socialement et écologiquement responsable et enfin étalée correctement dans le temps, autrement dit : un plan. Les planificateurs sont de retour.

Que valent les best practices du passé ?

Les changements brutaux et prévisibles à venir ont une autre conséquence : les « best practices » et les « benchmarks » du passé, ou même du présent récent, perdent considérablement de leur valeur. Ce n’est plus parce que quelque chose a marché que cela marchera à nouveau. Il nous faut plutôt des best practices prévisionnelles, des anticipations de mesures à mettre en place. Certes, il faudra se reposer sur des hypothèses plutôt que des expériences, mais en prévision de ce qui va advenir et que l’on sait avec une relative certitude ou que l’on peut évaluer avec des scénarios (la demande en lithium, etc.). Les grandes entreprises s’y mettent et réinventent les départements prospective.

À titre d’exemple, il n’y a pas vraiment d’« expérience » dans le domaine des réponses du CA ou du Comex aux enjeux qui vont arriver concrètement avec la directive européenne sur le devoir de vigilance, ou avec les lois à venir autour de l‘environnement. Plus concrètement et immédiatement encore, on n’a pas encore vu tous les impacts de la loi PACTE, et on sait qu’ils vont être nombreux et complexes, mais il faut aussi déjà s’interroger sur ce que sera la loi PACTE 2 alors qu’elle n’est même pas encore proposée.

Il faut des plans car l’adaptation devra être progressive à la complexité des changements à venir, souvent non linéaires et brutaux. Les effets secondaires et les externalités de tous les changements sont complexes à prévoir, soulèvent de nombreuses questions de gouvernance et de design des organisations. Les réponses ne peuvent pas être improvisées.

Qui va être en charge ?

Il est probable que des luttes d’influence apparaissent entre les acteurs de l’entreprise, notamment avec des enjeux de responsabilité à partager entre le CA et le management, mais aussi entre les différentes unités ou fonctions. Qui pourra se prévaloir d’être plus crédible, plus légitime ? Sur quelles bases ? Qui prétendra posséder le savoir, la compétence, pour prendre des décisions qui toutes seront vitales en stratégie à long terme ? Chaque acteur de la gouvernance de l’entreprise va devoir planifier, puis contrôler ce qui aura effectivement été mis en place. Rêvons un peu et espérons que les enjeux de survie des entreprises et de la planète dépassent les enjeux d’égos.


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