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1 000 Md€ soit la moitié du PIB de la France : c’est au bas mot la taille du marché mondial des jeux d’argent. Un montant qui tient compte du côté « pile » du marché, l’officiel, mais aussi du côté « face », c’est-à-dire des circuits illégaux. Des mises illégales estimées à plus de 600 Md€ rien qu’aux États-Unis et en Chine. Bref, c’est près deux fois le marché légal où le chiffre d’affaires est tout de même passé de 211 Md€ en 2003 à 374 milliards en 2017, soit une progression de plus de 4% par an.

 
Et les plus gros joueurs ne se situent pas forcément là où on pense… Depuis 2008, Macao, territoire chinois semi-autonome, est devenu la plus grande plateforme de jeu au monde, très loin devant Las Vegas, grâce à sa localisation privilégiée avec le reste de la Chine. N’oublions pas aussi les 1,3 million de millionnaires chinois qui sont autant de joueurs VIP potentiels. De gros joueurs qui représentent au passage 50% des revenus des casinos de Macao. La répression de Xi Jinping contre la corruption a d’ailleurs lourdement pesé en 2015 et 2016 sur les revenus des casinos de cette cité. Leur chiffre d’affaires a néanmoins de nouveau progressé en 2017 pour représenter trois fois ceux de Las Vegas.

 
Si les Chinois se ruent sur les casinos de Macao, les Britanniques, eux, plébiscitent les jeux en ligne. Chaque année, ils y consacrent plus de 6 Md€. C’est trois fois plus que les australiens, bons deuxièmes — grâce notamment au goût prononcé de la diaspora chinoise pour les jeux d’argent. Les français, en 4e position, ont misé eux 1,4 Md€ en 2017. Et ces jeux en ligne s’imposent dorénavant comme les principaux moteurs du marché mondial, les revenus progressant de près de 10% par an depuis 2009 pour représenter 13% du chiffre d’affaire total de l’industrie. Plusieurs facteurs ont facilité son essor, comme le boum des connexions à Internet et des smartphones, la légalisation des jeux de hasard dans plusieurs pays, la sophistication croissante des plateformes de jeux et de paris en ligne ou encore des stratégies marketing très efficaces tel le 1e pari remboursé. Citons aussi la confiance grandissante des consommateurs dans la sécurité des systèmes de paiement en ligne, ainsi que la popularité croissante des paris sportifs. La Française des Jeux, elle, a décidé d’investir 500 M€ d’ici 2020 pour développer ses services numériques.

 
Reste que l’industrie mondiale des jeux d’argent doit composer avec de fortes contraintes religieuses, morales et idéologiques ce qui limite son potentiel de croissance et bride les stratégies d’internationalisation des entreprises. Si les activités de jeu sont interdites pour des raisons religieuses en Utah, en Arabie saoudite ou au Pakistan, elles sont interdites en Chine pour des raisons idéologiques (mais pas à Macao), bien que Pékin organise des loteries qui ne sont pas considérées comme des jeux de hasard. Au Royaume-Uni, le gouvernement a dévoilé en janvier 2018 des mesures visant à davantage encadrer les jeux en ligne car plus de 2 millions de personnes seraient jugées à risques.

 
D’autres pays font néanmoins le chemin inverse, parfois pour des raisons d’ordre fiscal. La Cour suprême des États-Unis a ainsi décidé en mai 2018 d'annuler les restrictions sur les paris sportifs en dehors du Nevada. Aux États-Unis, les casinos rapportent plus de 8 milliards d’euros aux finances publiques. Le Japon s’apprêterait pour sa part à autoriser officiellement les jeux d’argent et donc à favoriser la création de complexes de jeux intégrés, ce qui pourrait ringardiser le très populaire pachinko. Quant à la France, où les jeux d’argent sont « officiellement » soumis à une interdiction générale de principe, assortie manifestement de tas d’exceptions, elle pourrait ouvrir le capital de la Français de jeux, peut-être en 2019. Cela ne veut pas dire que l’Etat se priverait des 3 milliards d’euros de recettes fiscales, équivalant à 1% du budget de l’État, car ces recettes proviennent de taxes et non des dividendes.


Publié le mercredi 26 septembre 2018 . 4 min. 09

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