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Les vraies perspectives de l'éolien en France

Publié le mardi 19 juin 2018 . 4 min. 09

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L’éolien vole de record en record en France. Mais les bons chiffres de cette industrie cachent parfois des réalités plus contrastées. Cette filière se révèle par exemple accro aux subventions alors même que l’Allemagne et les Pays-Bas savent dorénavant construire des parcs sans aucune subvention. Faisons justement un point rigoureux sur l’état de l’éolien en France à travers l’analyse de trois graphiques.


Voici d’abord l’évolution de la puissance du parc qui atteint près de 13,6 GW grâce à l’installation de 1,7 GW en 2017. C’est un record ! L’objectif 2018 des pouvoirs publics est tenu à 90%. Et au rythme actuel, l’objectif 2023 semble encore atteignable. Les professionnels du secteur ont en effet pressé le pas pour multiplier les mises en service avant l’entrée en vigueur d’un nouveau cadre réglementaire. Le très sécurisant dispositif d’obligation d’achat laisse place dorénavant à un système dans lequel le prix de vente de l’électricité correspond au prix de marché augmenté d’une prime variable afin d’assurer à l’exploitant une juste rentabilité. Les petits exploitants devront également en passer par des agrégateurs pour vendre leur énergie. En vérité, ce véritable changement de modèle doit conduire les professionnels de l’éolien à se désintoxiquer des subventions. Pour faire passer la pilule, l’État a promis à cette industrie d’alléger encore les contraintes d’installation des futurs parcs.


Le deuxième graphique montre l’évolution du poids de l’éolien dans la production électrique. Un poids qui a dépassé 4% en 2017. Là aussi, c’est un record, même si ce chiffre fait pâle figure face à la contribution de l’hydroélectricité (autour de 12%) et bien sûr du nucléaire (à 70%). L’objectif 2023 revient à porter cette part autour de 10%. Une cible d’autant plus facile à atteindre que la production éolienne — au numérateur — progresse tendanciellement, et que la production totale d’électricité — au dénominateur — plafonne sous l’effet des économies d’énergie. À plus long terme, les industriels de l’éolien se heurteront toutefois à un plafond de verre. Contraintes physiques tenant au bouquet électrique mais aussi contraintes géographiques, météorologiques, économiques, sociales… Impossible pour l’éolien de devenir la seule source d’électricité en France, ni la seule source renouvelable. Quel est alors son potentiel théorique ? 10% comme le suggérait une société en 1998 ? 20% ? Davantage encore ? Difficile à dire. Ce qui est certain c’est que l’acceptabilité sociale s’avère cruciale dans ce genre de projets comme l’ont rappelées les oppositions au barrage de Sivens, à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, mais aussi aux parcs éolien offshore empêtrés aujourd’hui dans des recours juridiques.


Le troisième graphique, c’est celui du chiffre d’affaires total de la filière éolienne française. Un chiffre qui a encore augmenté en 2017 pour dépasser 5 Md€. Tous les moteurs ont parfaitement fonctionné, avec une hausse de l’activité liée au développement et à la construction de parcs, une augmentation des revenus issus de la vente d’électricité et une progression de l’activité purement industrielle, principalement grâce à la montée en puissance de l’usine d’éoliennes offshore de General Electric près de Nantes. Une usine qui travaille donc pour le moment à l’export. Le secteur totalise ainsi près de 16 000 emplois directs, en hausse de près de 50% depuis 2013.


Quel avenir se dessine alors pour l’éolien en France ? Hé bien au-delà des atermoiements actuels sur l’éolien en mer, cette énergie bénéficie d’un réel soutien politique et surtout d’une amélioration de sa compétitivité par rapport aux autres sources d’énergie. Elle est donc en bonne voie pour se sevrer totalement de toute subvention. Les perspectives à court et moyen terme s’annoncent donc au beau fixe. D’autant plus que le vieillissement du parc, ce que l’on appelle le repowering, offre dorénavant de nouvelles opportunités d’affaires, une fois levées les contraintes réglementaires.


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