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Le trou d'air qui se dessine en matière de créations d'emplois est-il en mesure de casser la dynamique des salaires ? C'est peu probable, voici pourquoi. Certes, il y aura bien un rebond du chômage l'an prochain, qui pourrait aller au-delà de ce qu'entrevoit le consensus des prévisionnistes aujourd'hui. Dans l'équation du chômage, deux éléments décisifs sont en effet à prendre en compte :


• premièrement, la dynamique de la population active, en net rebond avec la réforme des retraites. Alors qu'en 2022 l'Insee misait encore sur une stagnation, voire une légère régression du stock dans les 2 à 5 années à venir, c'est sur une progression a minima de 100 000 personnes par an qu'il faut tabler maintenant.
• Deuxièmement, l'inversion du cycle en matière de créations d'emplois.


Le coup de frein est là, bien perceptible dans les enquêtes, notamment dans les services et dans la construction… Seule l'industrie demeure encore étonnamment relativement épargnée. Il est tangible aussi dans les chiffres en dur de l'emploi, qui ont quasiment stagné au troisième trimestre. Il se perçoit aussi dans les flux d'embauche et sur l'emploi intérimaire, considéré comme un bon indicateur avancé des tendances de l'emploi. Tout converge et parier sur un retournement précoce de cette tendance relève de la gageure.


Remontée du chômage en 2024, mais des recrutements toujours compliqués


Le retournement n'est pas brutal pour autant. À l'image de la conjoncture, le reflux de l'emploi est un film lent. Lent, mais dont on aurait tort de penser qu'il sera temporaire. Le plus probable, c'est que les destructions d'emplois seront de l'ordre de 150 à 200 000 l'an prochain, d'autant que le processus de montée en charge de l'emploi en alternance qui avait soutenu le recrutement des juniors est maintenant derrière nous. Sur fond de progression de la population active, il est crédible de miser sur une remontée du taux de chômage aux alentours de 8,5% en fin d'année 2024. Sans correction à la baisse en 2025.


En ligne avec ce constat d'ajustement lent, les difficultés de recrutement ne retombent que lentement et partiellement dans tous les secteurs. Car les besoins considérables dans le numérique en lien avec l'accélération de l'IA, les nouveaux impératifs liés à la sécurisation des approvisionnements, les compétences rares nécessaires à la transformation climatique, maintiennent un état de tension atypiquement élevé dans toute une série de secteurs, y compris dans le bâtiment pourtant en pointe du retournement d'activité.


Pas de modération salariale à court terme


C'est dans ce contexte qu'il faut penser la formation des salaires en 2024 et 2025. Premier constat, l'inflation sera surdéterminante sur la dynamique salariale, bien plus que les déséquilibres du marché du travail dans les deux ans qui viennent. Et c'est d'abord sur le SMIC, dont la revalorisation est encadrée, que l'on peut émettre les hypothèses les plus solides. Sachant 1/ qu'une valorisation de 1,13% est déjà actée depuis janvier. 2/ Que vers juillet août sera atteint le seuil d'une hausse de 2% cumulée des prix qui obligera à une nouvelle indexation. 3/ Qu'en janvier 2025, une nouvelle revalorisation de l'ordre de 1,5% est fortement probable. Pour quel résultat ? Un SMIC qui augmentera peu ou prou comme l'inflation en moyenne annuelle en 2024 comme en 2025.


Partant de ce repère, sur le reste de l'échelle des salaires, que peut-on anticiper ? A priori, une indexation partielle, dans un contexte de hausse du chômage. Mais avec deux gros bémols cependant. 1/ Les salariés à proximité du SMIC ont perdu en pouvoir d'achat au cours des deux années précédentes. La part des personnes dans le secteur privé non agricole payée au SMIC représente près d'un cinquième contre 12% début 2021. En deux ans, leur nombre s'est accru de plus d'un million. C'est considérable. La France est en train de se « smicardiser », ce qui crée une forte revendication en termes de rattrapage. 2/ Du côté des cadres, dont les salaires sont les plus imperméables à la situation du chômage, et où les entreprises jouent l'attractivité des compétences, les pénuries structurelles n'incitent pas à une décélération rapide.


Bref, en dépit de la hausse du chômage, le salaire ne sera pas la variable d'ajustement sur laquelle pourront s'appuyer les entreprises pour sauvegarder leur profitabilité. La modération salariale viendra d'un chômage persistant. Et ce n'est que dans la seconde moitié de 2025 qu'un tel effet sera perceptible.


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