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Réforme des retraites : quelle justice entre les générations ?

Publié le mardi 17 janvier 2023 . 4 min. 00

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Depuis que le Conseil national de la résistance, en 1944, s’est fixé comme objectif d’«instaurer un ordre social plus juste», toutes les réformes des retraites en France ont été menées au nom de la justice sociale. Ce fut le cas lors de l’extension et de l’amélioration de la couverture vieillesse, bien sûr. Mais aussi, ensuite, lors des nombreux durcissements des conditions d’assurance.

Dans la même veine, Emmanuel Macron assurait en 2017 que le problème des retraites n’était pas un problème financier, mais une question d’injustice, la vraie raison selon lui pour transformer de fond en comble le modèle. En 2023, changement de programme : le régime universel par points n’est plus et l’impératif financier revient. Mais le Président et sa Première ministre assurent toujours agir au nom de la justice sociale. Celle-là même que les syndicats invoquent… pour rejeter le report de l’âge de départ, plus favorable aux cadres ayant commencé à travailler tard…

Alors, qu’est-ce qu’un système de retraite juste ? C’est l’objet de ce billet libéral. Et spoiler : il n’y a pas de réponse.

C’est que la justice est une notion subjective. Qui plus est lorsqu’on la qualifie de sociale, lorsqu’on s’abstient de la définir, lorsqu’on l’assimile à tort à l’équité, l’égalité ou à la solidarité.

D’où la question : faut-il accorder à chaque citoyen les mêmes droits dans une logique d’égalité ou privilégier l’équité, c’est-à-dire un traitement différencié pour tenir compte des inégalités ?

Le débat n’est pas anodin. Au nom de l’équité entre les générations, des économistes préconisaient, à l’occasion de la réforme, de faire porter une partie de l’effort sur les retraités eux-mêmes. Car avec un niveau de vie supérieur à celui de la population globale, et même, en y incluant le patrimoine, supérieur à celui des actifs, les retraités ont une capacité contributive réelle.

Aujourd’hui, comme l’explique l’économiste Maxime Sbaihi, « on réclame des efforts toujours plus importants aux nouvelles générations d’actifs qui se retrouvent avec des taux de cotisation records qui servent à financer un nombre de personnes record qui passe un temps à la retraite records. » Et d’insister : « Demander aux actifs de cotiser et travailler toujours plus sans exiger aussi une part d’efforts aux retraités actuels, c’est rajouter l’insulte à l’injustice.»

Une tradition française : clamer l’égalité et accepter l’inégalité de fait. Car la France a fait le choix, assumé, de favoriser les retraités sur les actifs qui sont les plus gros contributeurs d’Europe aux dépenses sociales. L’Allemagne par exemple, a fait l’inverse. Les cotisations sociales des retraités représentent 5% des recettes du système social outre-Rhin, 0,7% en France. Le revenu moyen d’un retraité français est supérieur à celui d’un actif. En Allemagne, il est inférieur de 18%.

Conséquence directe : en étant financé essentiellement par le travail ; c’est-à-dire les actifs, le système français de protection sociale abaisse la compétitivité de salariés qui savent qu’ils ne bénéficieront pas de la même générosité de la part de la génération à venir, en conclut Hakim El Karoui.

En un demi-siècle, le système s’est inversé au point que le taux de pauvreté le plus élevé se trouve chez les moins de 30 ans et le moins élevé chez les plus de 60 ans. Drôle de justice sociale.


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