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Le conseil en management n'échappera pas à l'uberisation

Publié le jeudi 22 octobre 2015 . 3 min. 44

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Vous connaissez peut-être les FinTech, ces start-up qui révolutionnent le monde de la finance. Mais avez-vous entendu parler des ConsulTech, ces entreprises qui sont PEUT-ÊTRE en train « d’uberiser » l’industrie du conseil en management ?

Rappelons d’abord rapidement ce que signifie exactement ce terme « d’uberisation ». Grâce aux nouvelles technologies, des entrepreneurs fédèrent sur leurs plateformes une foule d’individus non salariés qui possèdent leur propre outil de travail : auto-entrepreneurs, intermittents ou free-lance. Ces travailleurs indépendants sont mis en relation avec des clients via la plateforme. Une fois la mission effectuée, le client évalue le service. En d’autres termes, on passe ici du mode entreprise au mode projet, synonyme de flexibilité, d’innovation et de recours aux meilleures compétences.

Il faut bien l’avouer : ce type d’approche est parfaitement adapté au monde du conseil et ce pour quatre raisons :
1. D’abord, c’est une réalité, les consultants indépendants sont de plus en plus nombreux, conséquence d’un certain désenchantement vis-à-vis du métier de consultant exercé au sein des cabinets traditionnels. Cette offre de conseil peut aussi potentiellement être alimentée par des étudiants d’universités ou d’écoles de commerce. Une plateforme d’intermédiation trouve ici en partie sa justification car sa fonction consiste justement à mettre en relation des milliers de consultants et des milliers de clients et ce à l’échelle mondiale.
2. La prospection commerciale est aussi très chronophage pour un consultant évoluant en solo. C’est donc en général une tâche imparfaitement réalisée alors qu’elle est pourtant cruciale. Et on le comprend, une plateforme numérique apporterait une certaine audience et de la visibilité.
3. Les clients ont pour leur part une approche de plus en plus ROIste vis-à-vis des prestations de conseil. Ils deviennent notamment très exigeants en matière de prix. Là encore, les plateformes numériques apporteraient clairement une réponse à ce besoin. En effet, les coûts de structure seraient naturellement plus faibles que dans un cabinet traditionnel et les prix alors pratiqués moins élevés.
4. Enfin le modèle historique du conseil est marqué d’une certaine opacité : les clients paient des honoraires élevés pour des solutions qui ne démontrent pas toujours leur efficacité. La possibilité d’évaluer le consultant à la fin de la mission via une plateforme donnerait donc un peu de transparence.

Vous l’aurez compris : les plateformes de type Uber sont particulièrement adaptées au conseil. D’ailleurs, un certain nombre sont en train d’émerger dans la profession. Ces ConsulTech sont pour la plupart anglo-saxonnes à l’image de Business Talent Group, HourlyNerd ou Eden McCallum. En France, Experdeus tente de se faire une place. Et certaines plateformes montent très rapidement en puissance. Imaginez que HourlyNerd, lancée au sein de Harvard Business School en 2013, référence actuellement autant de consultants que McKinsey créé dans les années 1920, c’est-à-dire plus de 9 000. Business Talent Group, qui a une approche clairement orientée sur la qualité des consultants référencés, regroupe pour sa part 4 000 consultants alors qu’elle a été fondée il y a moins de 10 ans.

Finalement la question n’est pas tant de savoir si le conseil se fera « uberiser ». Il l’est déjà, nous venons de le voir. Il s’agit plutôt d’évaluer les lignes de résistance du modèle traditionnel, je pense notamment à la marque et à l’importance de l’intuitu personae au sein des relations commerciales. Il s’agit aussi d’évaluer de quelle façon chaque opérateur traditionnel va exploiter le potentiel de ces plateformes et des technologies numériques.


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