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20 ans de chômage des jeunes et des seniors

Publié le jeudi 12 février 2015 . 3 min. 56

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A 3,5 millions, le nombre de chômeurs inscrits de « catégorie A », c'est-à-dire ceux que l’on peut définir comme des chômeurs « à temps plein », sans mini activité parallèle, est aujourd’hui à un niveau record et a dépassé son précédent pic de janvier 1997. Rappelons que ce précédent sommet était la conséquence des séquelles de la crise de 1991-1993. Mais regardons de plus près ce qu’il s’est passé depuis aux extrêmes des classes d’âges, les 15-24 ans d’un côté et les seniors de plus de 50 ans de l’autre. Bref, en faisant le remake de l’éternel conflit entre « jeunes et anciens ».  Il faut bien  sûr prendre la mesure des effets de base qui sous-tendent cette évolution. D’abord, la population des 15-24 ans a stagné sur la période. Par contre celle des 50-64 ans a progressé de 46 %... mais cela n’explique pas tout. Loin de là.  1996,1997, le taux de chômage des jeunes est à un niveau record. Il culmine alors à près de 30 %. La mise en branle des emplois aidés va alors battre son plein, avec notamment le lancement sous le gouvernement Jospin des emplois Jeune en 1997. La montée en charge de ces dispositifs aidés va atteindre un niveau record au tournant des années 2000. Leur effectif dépasse alors les deux millions. Ils permettent au chômage des jeunes de régresser, un effet contraire à l’évolution d’ensemble du chômage… . Une courbe du chômage des jeunes qui tranche avec celle des seniors, dont la situation s’est dégradée jusqu’au milieu de 1999. Une évolution aggravée par l’amorce d’un reflux des dispositifs de préretraite à partir de 1997, un instrument de déguisement intensif du chômage des seniors. La reprise va ensuite imprimer sa marque sur l’évolution de chômage, qui recule sur toutes les catégories d’âge. Il touche un point bas en 2001. Le krach de la nouvelle économie va inverser la tendance, mais cette fois-ci ce sont les jeunes qui souffrent le plus. C’est la conséquence de la stabilisation puis du début de reflux des dispositifs d’emploi aidé. C’est désormais une tendance forte de toute la décennie 2000 : les effectifs des emplois aidés vont graduellement diminuer. Les jeunes seront du coup en première ligne du retournement conjoncturel. Il ne faut pourtant pas trop noircir le trait : la situation des jeunes se dégrade certes plus que celle des seniors, mais grosso modo, la chronique du chômage des juniors comme des seniors suit le cycle d’activité : après une légère dégradation jusqu’à la fin de 2004, c’est l’embellie qui s’installe jusqu’à l’orée de la crise financière de 2008. C’est à partir de cette date que le chômage des seniors bifurque de façon spectaculaire. La situation se dégrade certes pour tous, mais alors que le nombre des chômeurs juniors augmente de 54 % par rapport à son précédent point bas, il bondit de 165 % pour les seniors. D’ailleurs, avec la montée en charge des emplois d’avenir, le chômage des juniors va même bénéficier d’un début de stabilisation au tournant de 2013-2014. Par contre, pour les seniors, un cocktail explosif se met à l’œuvre : 1/ Les effets de la réforme des retraites de 2010, qui rallonge la durée de cotisation de 2 ans fait bondir la population active de plus de 30 % en quatre ans. La conséquence, c’est l’allongement de la file d’attente des chômeurs âgés  2/ La rupture conventionnelle, combinée à la possibilité de bénéficier 3 ans d’indemnités pour les chômeurs de longue durée de plus de 50 ans, qui transforme le système Unedic en véritable dispositif de préretraite de substitution. 3/ il faut y ajouter certaines dispenses de recherche d’emploi pour les plus de 61 ans proche de leur retraite à taux plein. On a réinventé le système de préretraite que l’Etat avait fait refluer depuis 1997 ! Mais il plombe cette fois ci les statistiques de l’UNEDIC et le chômage des seniors atteint un nouveau sommet historique. L’écart entre le chômage des jeunes et des seniors est aujourd’hui l’inverse de celui d’il y a 20 ans !

 

 

Le graphique, 20 ans de chômage des jeunes et des seniors, Une vidéo Xerfi Canal TV      


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