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La déroute de notre industrie alimentaire

Publié le jeudi 1 juin 2017 . 3 min. 19

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Les industries agroalimentaires, les IAA, sont un bastion d’excellence de notre commerce extérieur. Structurellement excédentaires, elles ramènent en moyenne chaque année près de 8 milliards d’euros de recettes à la France depuis près de 20 ans.


Les vins et spiritueux, sauveurs de la filière


En réalité, les excédents se font uniquement avec les vins et spiritueux, domaine où la France a patiemment construit des avantages concurrentiels décisifs grâce à une politique de qualité. C’est la partie immergée de l’iceberg agro-alimentaire.


Sans les boissons, le solde extérieur, encore excédentaire au début des années 2000, a plongé depuis sous la ligne de flottaison. Il faut donc concentrer l’attention sur l’alimentaire stricto sensu pour prendre la mesure de la débâcle des industries qui transforment le fameux « pétrole vert de la France ».


2000-2007 : la glissade sur le tapis allemand et les conséquences de la vache folle


Retour en arrière. Les années 2000 commencent mal. Les excédents se réduisent sous l’impact des premiers accidents de la filière viande. C’est la seconde crise de la vache folle, et cette fois-ci ce n’est plus le Royaume-Uni, mais la France qui est au cœur de l’épizootie : les prix et la consommation chutent, les flux commerciaux s’effondrent, les excédents fondent de moitié entre octobre 2000 et octobre 2001. Cela tombe mal car cela s’ajoute aux difficultés des « produits de la mer » et des « corps gras ». Le solde tombe quasiment à zéro pour la 1ère fois de l’histoire en juin 2002.


Le retour à la normale va être bref. Les excédents reviennent, la barre des 800 millions d’euros est repassée à l’été 2003. Mais dès 2004, c’est le grand plongeon : le solde des industries alimentaires flirte avec zéro avant de devenir négatif, à l’image d’ailleurs du commerce extérieur du reste de l’industrie française.


Un premier palier est atteint en 2007 : 700 millions d’euros de déficit. Les usines alimentaires françaises sont notamment victimes des coups de boutoir des industriels allemands de la viande. Des concurrents très déterminés qui ont usé et abusé de la directive de 1996 sur les « travailleurs détachés » pour faire chuter le coût du travail. Face à cette offensive éclair, les Français n’ont rien vu venir et sont restés passifs.


2008-2016 : la crise et les montagnes russes (ou plutôt espagnoles)


La chute s’accélère avec la grande crise économique de 2008 qui comprime les débouchés et précipite le déficit vers les 3 milliards d’euros à l’été 2009. Une nouvelle fois, le retour à la normale ne sera que de courte durée et très en dessous de l’équilibre.


A l’automne 2012, le déficit est néanmoins ramené à 1 milliard d’euros, avec l’aide précieuse des excédents de la filière laitière qui flirtent avec les 3,5 milliards d’euros. Pour autant, les succès spectaculaires de nos produits laitiers ne sont pas suffisants, et le solde replonge à 2,5 milliards d’euros en 2013.


Certes, le déficit avec l’Allemagne s’est désormais stabilisé autour de 850 millions d’euros. Mais cette fois-ci, c’est l’offensive espagnole qui fait sauter de nouvelles digues de notre compétitivité. Des Espagnols qui jouent à fond la carte de la déflation salariale. Les Français cèdent du terrain sur tous les fronts : dans la filière grain, la panification, les fruits, légumes, la viande. Fin 2014, le déficit avec l’Espagne dépasse pour la première fois la barre des 700 millions d’euros et s’est approché du milliard d’euro fin 2016. C’est plus qu’avec l’Allemagne, c’est un record historique.
Cela creuse un peu plus encore le déficit total qui frôle la barre des 5 milliards d’euros et c’est bien un nouveau bastion industriel qui est en train de tomber.

 

Le Graphique Xerfi, La déroute de notre industrie alimentaire, une vidéo Xerfi Canal.


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