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Le piège mondial de la déflation

Publié le jeudi 16 octobre 2014 . 3 min. 23

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Les signes déflationnistes se multiplient en France. Mais ces pressions sur les prix s’inscrivent dans des mécanismes profondément ancrés dans l’économie mondiale. Ce fléau prend racine dans une surabondance globale de l’épargne mondiale, le « global saving glut » comme l’exprimait dès 2005 l’ancien président de la Fed, Ben Bernanke. Trois facteurs contribuent à ce gonflement : 1- La préférence pour l’épargne des pays riches vieillissants, et notamment le Japon et l’Allemagne. 2- L’accumulation des réserves de change des pays émergents excédentaires, principalement la Chine. Un pays où de surcroit l’épargne de précaution est hyper-abondante faute d’un niveau suffisant de protection sociale. 3- Mais aussi l’accumulation des réserves de change des exportateurs de sources d’énergie et de matières premières, avec notamment les pays qui vivent de la rente pétrolière. Conséquence directe de cette addition d’excès d’épargne, la demande mondiale est insuffisante, on pourrait même dire anémiée. Le monde est alors confronté à une surproduction structurelle. Une surproduction qui s’est même s’amplifiée avec la déferlante de produits chinois après l’entrée de la Chine dans l’OMC au début des années 2000. L’enchaînement est alors classique. Confrontées à un déséquilibre global entre l’offre et la demande, les entreprises de technologie inférieures et intermédiaires sont à la lutte pour les parts de marché et condamnées à baisser leurs prix. Mais comme les gains de productivité sont insuffisants, elles n’ont pas d’autre choix que de comprimer les salaires : c’est une condition indispensable pour maintenir les marges et les profits dans les pays avancés. Les premières victimes sont les salariés de qualification faible ou intermédiaire. Surtout, les classes moyennes, qui sont au cœur de la consommation, sont fragilisées. Et une première boucle se met en place. La demande s’essouffle dans les pays avancés faute de pouvoir d’achat, notamment en Europe et au Japon où la natalité est faible. Cela accentue le déséquilibre entre l’offre et la demande. Phénomène aggravant : la dégradation de l’emploi incite les ménages à renforcer leur épargne de précaution. Une épargne qui alimente à son tour l’excès d’épargne mondiale. C’est le circuit par lequel les pays avancés auto-entretiennent les pressions déflationnistes. Mais il faut aussi insister sur autre circuit. Il passe par la réaction des banques centrales. Face à la menace de déflation, la politique monétaire se détend, et les taux d’intérêt baissent. Ils baissent même terriblement. Mais les taux, contrairement aux prix, ne peuvent pas devenir négatifs. Les banques centrales mènent alors des politiques non conventionnelles. Elles font croître rapidement leur offre de monnaie et inondent les marchés de liquidités. Les taux sont quasiment à zéro. Mais les excès de liquidités sont à la recherche désespérée de rentabilité qu’ils trouvent en priorité là où le rendement du capital est le plus élevé, bien sûr au sein des pays émergents et maintenant aux Etats-Unis. Cela provoque la création de nouvelles capacités de production qui alimentent la surproduction, d’autant que la demande ne peut pas suivre. Le piège se referme. Pour se sortir de ce traquenard, la théorie économique mainstream est désarmée. Certains économistes remettent alors au goût du jour la bonne vieille recette keynésiennes d’une intervention massive des Etats : il faut des investissements publics massifs à forts effets d’entraînement pour faire repartir les salaires, l’emploi, et donc demande et les prix, et s’extraire ainsi du cercle infernal de la déflation.

 

Le Schéma, Le piège mondial de la déflation, une vidéo Xerfi Canal


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